Voz de los ummitas

Descripción

Voz de los ummitas

 

Bonjour

Christel s’interroge au sujet des voix ummites:

>A propos de la voix oummite,

>- son timbre est mécanique-métallique,
>- il lui manquerait des harmoniques pour avoir la musicalité d’une voix
> humaine,
>- elle n’est pas fluide ,
>- ils utilisent une prothèse amplificatrice ;

>Questions & hypothèses :
>
>Q0 : Si les oummites sur ummo communiquent par la parole, on peut imaginer
> que leurs paroles sonores, étant prononcées par des gens à l’appareil vocal
> complètement atrophié mais néanmoins appareillé, sont encore moins audibles
> que celles des champions qui ont téléphoné. Que pourrait donner une de leur
> conversation à notre oreille, du morse ?

J’ai eu, dans des circonstances qui n’ont probablement pas
grand’chose à voir avec ce qui nous réunit ici, à travailler
avec une personne ayant un problème de voix similaire (ou
identique?) à celui de nos amis d’outre-espace. Cet oemii
toujours serviable, courtois, assez peu démonstratif, très
logique et pourtant fort sympathique à cause de sa grande
empathie, n’avait pas la capacité de parler (au sens usuel
de ce mot) et devait se contenter de chuchoter ce qu’il
avait à dire. Pour se faire comprendre au téléphone, il
utilisait un petit appareil, apparemment en plastique blanc,
qu’il plaquait sur le micro du cornet de téléphone et qui
était censé amplifier sa voix assez pour qu’on le comprenne.
Si son interlocuteur ne le comprenait pas (chose fréquente),
il passait le cornet à un collaborateur, en lui demandant
de faire la liaison pour lui…
Je l’ai vu plusieurs fois utiliser cet appareil, qu’il disait
avoir acheté chez Radio-Shack lors d’un voyage aux États-Unis,
mais je n’ai jamais entendu le son que cela donnait, vu que
nous ne nous sommes jamais parlé au téléphone… C’était au
début des années ’70, il y a donc assez longtemps de cela.

Ce message de Christel m’a donné envie d’en savoir plus sur
le genre de son que donnait cet appareil, ce qui m’a poussé
à appeler – il y a quelques minutes – un ex-collaborateur
de cette personne chuchottante et lui demander comment
«sonnait» sa voix au téléphone. La réponse est édifiante:
– timbre métallique très prononcé
– absence de formants, donc pas d’harmoniques dans la voix
– voix pas fluide: coupures/césures entre certains mots,
parfois entre certaines syllabes d’un même mot, que mon
interlocuteur attribue à l’emploi d’un «squelch» dans
l’appareil amplificateur de voix.

Il y a quelques années, j’ai eu un contrat de recherche pour
lequel j’ai dû étudier les caractéristiques sonores de voix
de types très divers (pour un système d’identification basé
sur la voix). Dans le cadre de ce travail, j’ai dû examiner
comment les voix passent «à travers le téléphone». Or le
cas des chuchottements est très particulier: un chuchottement,
c’est essentiellement un «bruit blanc» (ce qu’on appelle un
«souffle» dans le cas des systèmes de son pas très Hi-Fi)
continu modulé par la cavité buccale: pas de vocalisation
(c-à-d: les cordes vocales ne sont pas utilisées), pas de
nasalisation (la cavité nasale n’intervient pas dans le son)
et peu ou pas de résonnances en arrière de la gorge, au
contraire de la voix normale. Le téléphone ne transmettant
pas les fréquences supérieures à environ 3.5 kHz, le bruit
blanc des chuchottements passe très mal, donc on n’entend
pas grand’chose et on comprend encore moins. Amplifier le
chuchottement *avant* de la passer au micro du téléphone
aide un peu, mais pas beaucoup: on entend un peu plus, mais
le gros de la modulation disparaît et l’intelligibilité avec
elle. Les essais que j’ai fait pour ce travail montrent
qu’il est utile d’ajouter au chuchottement initial un son
périodique d’assez basse fréquence (un sifflement ou qqch
de similaire aux alentours de 100 Hz) modulé en amplitude
de la même façon que le chuchottement: ce que la voix y
perd en intonation est plus que compensé par le gain en
intelligibilité. Néanmoins il est nécessaire d’utiliser un
«squelch» pour supprimer ce sifflement entre les voyelles,
durant les brèves pauses entre les mots et pendant les
silences du locuteur, faute de quoi il devient désagréable
et distracteur. Le son obtenu correspondrait alors à ce
que me décrit mon interlocuteur. Au début des années ’70,
il n’était pas impensable de bricoler semblable appareil à
l’aide de quelques transistors, condensateurs et résistances,
de façon qu’il pût s’adapter sur le micro du cornet des
téléphones noirs qui étaient standard à l’époque.

>Q1 : Vous semble-t-il plausible que ces as de la technologie ne soient pas
> capables de faire mieux en terme de prothèse vocale ?
>
>Hypothèse 1 réponse à Q1 : ils sont sourds.
>La prothèse vocale se double d’une prothèse auditive et cela leur rend
> l’exercice de la parole très difficile. Cette hypothèse expliquerait aussi
> pourquoi ils n’ont absolument pas développé d’art musical chez eux.
>
>Hypothèse 2 réponse à Q1 : Ils parlent aussi bien que nous, et la
> dégradation de leur voix naturelle est une désinformation.
>
>Hypothèse 3 réponse à Q1 : leur prothèse vocale est excellente, ils parlent
> aussi bien que nous et la dégradation de leur voix lors des contacts est
> une désinformation.

Hypothèse 4: ils sont affligés d’un problème similaire à celui de
cette personne «sans cordes vocales» et utilisaient à cette époque
un moyen similaire au sien pour se faire comprendre au téléphone,
parce qu’un appareil de ce type donnant ce genre de résultats était
réalisable avec nos technologies de l’époque et donc que son emploi
ne soulèverait pas la curiosité des autochotones qui d’aventure les
verrait en faire usage. Ceci implique que leur voix au téléphone
serait beaucoup plus «naturelle» maintenant, notre technologie
terrestre permettant de faire beaucoup mieux.

Amicalement,
Norman.

P.S.: Question subsidiaire: est-il possible que je connus
au début des années ’70 fût elle-même oummaine?
Réponse: possible, mais invérifiable.

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