Ummo y Jean Pollion (Noviembre 2002)
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Descripción
111.- Papillon pdf
Etude signatures. © Jean Pollion Novembre 2002 – mis en ligne le 17/11/02
Une demande récente d’André-Jacques Holbecq portant sur la signification de la signature de la lettre d’accompagnement du D357, je me suis demandé ce que nous connaissions réellement en matière de signatures et j’ai rassemblé mes notes.
A Observation des signatures.
Presque chaque fois qu’une lettre est signée, le nom du signataire apparaît soit dans le contenu de la lettre, soit en complément de la signature. Cette mention en clair dans la langue de rédaction de la lettre n’est jamais manuscrite. Ce qui permet de distinguer deux notions:
– La signature «idéographique», laquelle est toujours manuscrite. Dans l’état actuel de mes connaissances de l’écriture ummite, plusieurs paramètres semblent certains dont: la reconnaissance des nombres et la reconnaissance d’identité de groupes de signes.
– La signature «revendiquée» en clair et directement lisible.
L’examen détaillé de l’ensemble des quelques 1300 pages à ma disposition fait ressortir plusieurs éléments :
– Les signatures manuscrites sont peu fréquentes et n’apparaissent pratiquement qu’à partir de 1987
– La signature la plus fréquente et sans contradiction (contrôle par les nombres) est celle d’AOXIIBOO 3 fils de IRAA 6 (T13-6 (D392), T13-8 (D392), T13-43, T13-72, T13-81, T25-05*, T25-38, TP16, TJP-6). Les autres signatures n’apparaissent qu’une ou deux fois.
– La signature d’UHOOA 5 fils de UHOOA 2 n’apparaît qu’UNE SEULE FOIS
sans contradiction, dans le T13-1à3 (D2655) adressé en mars 1987 à Aguirre, en association dans la lettre avec plusieurs mentions très restrictives de non diffusion, non copies sous sanction répétée de cessation des envois. Même si Farriols en a reçu une copie, j’exclus que Peña ait pu en recevoir copie.
– La signature incohérente par incompatibilité du «manuscrit» avec le «revendiqué en clair» (manuscrit UHOOA 5 revendiqué OAXIIBOO 6) apparaît 3 fois:
· le 8 janvier 1990 dans une lettre à Aguirre [qui se trouve «en principe» le seul disposant des moyens de déceler l’incohérence à partir de cette date] que j’ai répertoriée TJP-1 et qui contient par ailleurs au moins une indication incohérente sur le début du séjour de son auteur (mars 88 déclaré alors qu’il a signé un document reçu en mars 1987, à moins qu’il ne s’agisse d’une faute de frappe possible). Donc deux espagnols (Aguirre et Rafael Farriols) avaient les moyens, dès le début 1990, de reconnaître cette incohérence.
· En automne 1992 dans la lettre de Ryiad (en TAB-6) reçue et publiée par JPP
· Le 09 octobre 1993 dans la lettre sur le Proplyd , reçue par JPP, que j’ai répertoriée TJP-157 (NR3, en TAB-6)
J’observe à propos de cette signature incohérente que le graphisme diffère très légèrement de celui d’origine de UHOOA 5 par la déformation du premier idéogramme, l’absence de barre verticale sur le deuxième idéogramme, la différence entre les premiers idéogrammes de chaque nom qui devraient être identiques.
Dans tous les cas rien de significatif: la différence avec la signature revendiquée est évidente. Revoir ci-dessous (2) et TJP-1
J’observe aussi que le nom initialement exprimé AOXIIBOO dans sa signature valide est systématiquement devenu OAXIIBOO dans les signatures incohérentes.
B. Etude détaillée des signatures
1 – Les groupes d’idéogrammes identiques sont conformes aux noms identiques:
Signature de UHOOA 5 fils de UHOOA 2 (T13-1à3) En cohérence avec les nombres et les autres indications réservées (*). C’est la signature première que l’on peut considérer comme authentique. Je ne sais comment expliquer la «hachis» pointé des traits. Ca semble une sorte de zig-zag de faible amplitude, comme pour donner de l’épaisseur au trait (ou alors l’Ummite est atteint d’un miniparkinson!)…
On observe que deux noms identiques: UHOOA sont ici représentés par des groupes identiques d’idéogrammes, selon la logique de correspondance bi-univoque signifiant-signifié et que représente UHOOA. (E1).
2 – Signatures d’AOSII 3 fils de IRAA 6 (T13-4à5) et d’AOXIBOO 3 fils de IRAA 6 (T13-6à8)
1 : AOSII 3 fils de IRAA 6
2 : AOXIBOO 3 fils de IRAA 6
On constate que ces deux (?) individus ont la même signature et beaucoup en commun dans les noms.
3 – Signature lettre de Ryiad (et Proplyd et 8 janvier 90 à Aguirre): identique à (1) et non à (2), malgré la mention en-dessous. On notera en plus la différence entre AOXIBOO et OAXIIBOO. Les symboles valent 5 et 2
4 – Cas du segment IRAA dans les 3 signatures incohérentes.
Dans la signature d’AOXIBOO 3 fils de IRAA 6 (T13-6/8), cohérente, c’est le segment qui évoque IRAA et qui évoque le chiffre 6, selon la logique de construction de toutes les signatures (le père est cité en second, de gauche à droite, juste après le numéro du signataire).
Dans les signatures revendiquées d’OAXIIBOO 6 fils de IRAA 3,
c’est le segment qui évoque IRAA selon la logique de construction citée.
On se trouve donc face à deux groupes d’idéogrammes différents pour un même nom, en contradiction avec l’observation ci-dessus (E1). On constate de la même manière que le groupe d’idéogrammes est censé évoquer IRAA dans les signatures incohérentes alors qu’il évoque UHOOA dans la signature cohérente (E1).
Ces incohérences étant observées dans trois courriers différents sur une période de 4 ans, la volonté de substitution me paraît clairement établie.
C – D’autres paramètres réservés (*) interviennent dans les signatures.
En conséquence
– La comparaison des 3 signatures incohérentes fait apparaître que l’écriture n’est pas une photocopie de l’une ou l’autre signature, mais qu’elle a été réellement refaite à chaque fois (disposition des idéogrammes, position du symbole 2 du géniteur et surtout longueur des traits horizontaux), ce qui milite pour l’intoxication ummite ou pour un faux sophistiqué.
– Elle fait apparaître l’incohérence systématique d’un autre paramètre réservé (*).
– Je remarque aussi que l’écriture semble de la même main, sauf pour l’original.
– L’assurance du tracé élimine la réalisation par José Luis Jordán Peña dont les capacités d’écriture après plusieurs thromboses cérébrales sont encore très mauvaises en 1993 (ou plus tard puisque je ne connais pas encore la date du dessin de la main de Peña paru dans Enigmas, cité par J Fraile Pelaez sur Ummo.sciences et montré ci-dessous).
La légende espagnole du document ci-contre dit : «Dessin réalisé par Jordán Peña en exclusivité pour ENIGMAS, de la supposée maquette avec laquelle il a, par présomption, réalisé les fameuses photographies de San José de Valderas. Néanmoins, il y a encore de nombreuses pièces qui ne cadrent pas».
Conclusion
L’ensemble des paramètres conduit à des faux de 3ème catégorie, option b, «psychosociologiques». (voir ci-dessous)
Il reste à essayer de comprendre les motivations possibles de ces indications incohérentes, mais parfaitement reconnaissables.
D : Réflexion sur les faux .
A propos d’une collection de documents remarquables, la question de l’authenticité est souvent posée. Elle est en général appréciée par rapport à un corpus de pièces jugées authentiques par l’assurance de leur provenance ou des caractéristiques communes spécifiques à l’origine. Cela pose la question de la détection des faux. Il ne faut pas mélanger les critères distinctifs des faux et la motivation du ou des auteurs.
On peut classer les faux en plusieurs familles: par leurs critères distinctifs ou par les motivations supputées des auteurs.
Critères distinctifs.
Il n’est pas question de développer ici le détail des critères d’appréciation. C’est la raison pour laquelle on a cité plus haut des paramètres réservés (*) qui ne sont pas portés à la connaissance du public pour des raisons évidentes.
On peut distinguer:
1) Les faux «idéaux».
Il s’agit de documents que RIEN ne permet de distinguer des originaux. Seul l’auteur peut en reconnaître et démontrer la paternité à condition d’avoir pris les dispositions nécessaires à la preuve avant leur publication et à partir d’éléments objectivement vérifiables par les dates, dans tous les cas extérieurs au document lui-même. En dehors d’un tel système, le faussaire lui-même est ensuite incapable de désigner ses propres œuvres, ce qui paraît spécialement absurde, sauf dans le cas d’intérêts financiers.
2) Les faux grossiers ou maladroits.
Il s’agit de documents dont de nombreuses caractéristiques sont en contradiction avec celles des originaux reconnus. En général des caractéristiques immédiatement identifiables de contenus, de présentation ou d’accompagnement.
3) Les faux sophistiqués.
Il s’agit de documents dont peu de critères se différencient des caractéristiques du corpus des originaux, chaque différence pouvant être individuellement assimilée à un écart supportable à titre isolé, du fait de son ambiguïté. C’est le plus souvent le nombre statistiquement anormal de ces écarts et leur nature ambiguë commune qui conduit à considérer le document comme un faux probable. Presque rien n’est ici certain et la démonstration souvent difficile.
Volonté supputée des auteurs (détermination par les motivations).
C’est ici que la nature technique du faux (étude des critères distinctifs) va aider à discerner les motivations probables et réelles de l’auteur possible. Il est nécessaire d’avoir une idée de sa psychologie et de son niveau culturel et mental.
a) Les faux grossiers ou maladroits relèvent des tentatives de tromperie mal réalisées. Ils sont en général le fait d’esprits dont le niveau intellectuel n’est pas en adéquation avec le niveau nécessaire de qualité (connaissances ou capacités de réalisation). Les faussaires sont clairement distincts des auteurs d’originaux, car quel intérêt pour ceux-ci de réaliser des faux immédiatement détectables?
b) Les faux sophistiqués peuvent être le fait de faussaires habiles et bien renseignés.
Quelles peuvent être leurs motivations? A la base celle de tromper, avec une variété de motivations de 2ème niveau (Argent, volonté de destruction, jalousie, vengeance, valorisation personnelle, etc..)
Ils peuvent aussi être le fait des auteurs d’originaux, et là aussi quelles peuvent être leurs motivations? Eux ont les moyens de réaliser des «faux parfaits» que nous ne saurons pas différencier des originaux. S’ils introduisent des différences remarquables (plus ou moins facilement), c’est évidemment pour qu’elles soient observées. Dans quel but? A vocation probable d’observation des réactions qu’ils suscitent dans la population, au sens d’échantillon sociologique étudié, objet de l’investigation. Par exemple de tester si les différences sont observées ou non, ou au bout de combien de temps? Le but ne peut être qu’intellectuel, par exemple susciter la réflexion que je suis en train de mener ici (le but est alors à usage de la cible). Ou attirer l’attention en induisant un doute, même faible, extensible au contenu du document.
Ce raisonnement aurait du animer les espagnols dans leurs interrogations sur la vérité des documents qu’ils recevaient.
En ce qui concerne les documents ummites, vrais ou «faux signés»** on peut tenter de distinguer plusieurs cas combinant
– la volonté de décrédibilisation par l’incohérence interne ou externe (au document) des contenus,
– la volonté de tester une réaction précise individuelle ou collective dans le micro-groupe, en particulier la capacité d’analyse du groupe dans sa collectivité: les échanges et leur «produit».
(**) Il serait plus indiqué de parler de documents incohérents avec l’ensemble, en réservant la qualification de «faux» à la catégorie (2). Le problème est alors d’évaluer le degré d’incohérence…