FLASH-BACK SUR L’AFFAIRE UMMO (2005 Godelieve Van Overmeire)

Descripción

FLASH-BACK SUR L’AFFAIRE UMMO

© 2005 Godelieve Van Overmeire

Le Grand Jeu

Instructions préliminaires pour le metteur en scène.

La scène :

Il s’agit d’une pièce en plusieurs actes et un ensemble de nombreuses courtes scènes. Elle se joue sur un plateau tournant divisé en 2 parties égales. En effet :

a) Tout ce qui concerne Ummo doit se passer dans une bulle sortant du crâne d’un quidam espagnol debout sur l’avant gauche de la scène (on utilisera un mannequin d’étalage, car aucun acteur n’est capable de rester immobile aussi longtemps…).

b) La partie hispanique se déroule dans un intérieur quelconque – parfois l’auteur donnera des indications précises, d’autres fois le metteur en scène improvisera. 

Les personnages :

Ils ne sont que de deux sortes : Sur Ummo ils seront très grands (près de 190 cm), avec un indice de masse corporelle de 25 à 30 (*)  tandis que ceux observés dans les scènes terriennes seront de taille et de corpulence moyennes. Prévoir plusieurs grands acteurs uniquement de race blanche, pour les personnes de taille moyenne aucune couleur de peau ou de type n’est exclu. 

La mise en condition des spectateurs et des acteurs se réalise en présentant la partie de scène avec les grandes entités, tandis que les autres acteurs chantent a capella sur l’air mondialement connu de « Douce nuit… » 

selon l’exemple ci-après (les spectateurs reprendront en choeur cette chanson, les paroles se liront sur les panneaux lumineux

Oh ! qu’ils sont beaux,

ces hommes d’Ummo,

venus de là-haut

vêtus d’Eeweegoo

Pour étudier les petits hommes vilains

que nous sommes, nous les terriens.

Et nous écrire des messages

etc.. etc…

ACTE 1 – Scène 1  – nous sommes à la fin du mois de janvier 1966

a) Le lieu et l’ameublement. Pour l’Espagne se sera l’arrière salle d’un café, avec sur tout un pan de mur une peinture montrant une baleine brune souriante : « La baleine Joyeuse) » ;  le reste sera du mobilier peint en brun chocolat : chaises et tables rustiques, rien d’autre.  Sur la planète Ummo se sera dans ce premier acte l’imaginaire d’une cervelle  terrienne (en forme de bulle),  prenant la forme d’une classe de cours sur Ummo.  Cette salle de cours sera hémisphérique. Aucun problème de mobilier : il n’y en a pas.

b) Les habits.  En Espagne les acteurs porteront des vêtements de ville.  Sur Ummo les étudiants porteront des EEWE : tuniques circulaires avec un trou pour la tête et deux autres trous pour les bras.  L’auteur suggère que ces « tuniques » soient de couleur unie sans autres fioritures. Ce sera l’unique vêtement, les chaussures sont inutiles.  Il faut prévoir au moins deux professeurs, afin de pouvoir rendre l’effet du bi-langage (*) qu’un seul acteur ne pourra maîtriser : l’un des profs parlera d’une voix de gorge, l’autre d’une voix de tête. Les profs seront en tenue légère de plongeur. La couleur de cette tenue devra être en accord avec l’enseignement prodigué : l’auteur suggère une tenue rouge agrémentée des signes du système 12 (*) pour l’un des profs de maths, tandis  que l’autre portera p.ex. une tenue jaune parsemée de constellations de couleur blanche et lumineuse.   

Cette scène débute côté espagnol.

Dans la salle un personnage avenant (c’est Fernando) pérore tout seul et explique ses aventures mentales, télépathiques, téléphoniques et épistolaires avec des extraterrestres.  Il règne un certain brouhaha dans cette réunion informelle. (Tous les acteurs présents parleront à voix basse et en même temps)

Fernando  – (d’un air illuminé et exalté) Et alors Saliano m’a expliqué que sur sa planète Auco les fraises étaient grosses comme des maisons. N’est-ce pas incroyable ?  Elles sont consommées par des êtres de chair qui nous ressemblent, mais ceux-là, les plus nombreux, sont des êtres inférieurs…  Les vrais maîtres de la planète Auco sont éthérés, purs esprits, on ne peut même pas les voir. A la manière de ce que sont nos anges.

Une voix  dans l’assemblée : Mais alors, tu n’as jamais vu Saliano ?

Fernando : Non, à vrai dire. Je l’entends dans ma tête.

Voix off : (voix de stentor)  Eh, eh…   Il entend des voix celui-là.

Fernando : Cependant, il faut que je vous informe que vers le milieu de janvier, j’ai eu un coup de fil bizarre.

Une autre voix dans l’assemblée : Alors ? … Raconte-nous.

Fernando : Oui, eh, c’est un type qui disait s’appeler DEI 98 et qui venait de la planète Ummo. Je ne l’ai pas cru, car vous savez, il y a un tas de farceurs. (*) Au téléphone ils se font passer pour des E.T. alors qu’ils habitent juste derrière le coin de rue…

Murmures d’approbation.

Fernando : Eh bien, je ne sais plus si c’est le jour même ou le lendemain, qu’il m’a envoyé son employé. Celui-là était un homme comme vous et moi. Il était chargé de me donner des preuves… pleines de véracité …

Autre voix dans l’assemblée : Des preuves ? Lesquelles ? Sont-elles vraiment crédibles ?

Fernando : Tout  ce qu’il y a de plus crédible : il m’a montré des photos tridimensionnelles comme il n’en existe pas sur terre, une céramique avec des signes bizarres, et même un billet de banque très étrange…  

Une voix dans l’assemblée : Et vous pouvez nous montrer tout ça ?

Voix off : Espèce d’andouille.. Je n’ai pas été aussi idiot que de lui laisser ces preuves… vous pourriez y lire le numéro du brevet : PAT. 591219 de  Toppan Printing C° Ltd, distribué par KOWA. A partir de 1965 elles sont – toujours avec le même brevet, imprimées par les Editions FISA de Barcelone et pratiquement en même temps par Printing Studio A.G. de Zurich.

Fernando : Non, il m’a fait voir, mais je n’ai rien pu garder. Mais il a promis de m’envoyer des lettres…

Murmures désapprobateurs.

***

Le rideau est tombé. Les lettres commencent à arriver …

Leur littérature se caractérise à la fois
–        par une ponctuation aberrante,

–        par l’utilisation abusive et arbitraire de majuscules (ce qui dénoterait, s’ils n’étaient pas ceux qu’ils disaient être, quelques problèmes psychopathes),

–        par le non respect des règles grammaticales les plus simples,

–        par des fautes de frappe et des surcharges dactylographiques,

–        par l’accumulation de longues listes de noms de personnes ou de pays,

–        par l’invention de néologismes (en psychologie c’est un trouble sémantique se caractérisant par la propension d’un sujet à créer des mots nouveaux obtenus par déformation ou substitution de syllabes ou de phonèmes).

–        mais surtout par une richesse de vocabulaire peu commune (avaient-ils un dictionnaire des synonymes ?),

–        par l’insertion d’expressions exotiques (de leur propre langue disent-ils). 

–        par des graphismes qu’ils disent être leur écriture

–        et par des dessins et croquis assez expressifs.

–        par l’apposition de leur sigle )+(  et de leur sceau  
 

Une bonne partie des lettres connues traduites en français se trouve sur le site :

http://www.ummo-sciences.org/

Pour ceux qui lisent l’espagnol, un site à ne pas manquer est celui d’Ignacio Darnaude-Rojas-Marcos à l’adresse :

http://ignaciodarnaude.galeon.com/

.

 
ACTE 1 – scène 2 (côté Ummo) BI-LANGAGE

Note pour le metteur en scène : il y a donc 2 profs comme dit précédemment. Ils s’appellent OOL1 et OOL2

Ils parleront simultanément (bi-langage), sauf indication contraire. Le panneau lumineux montrera au public ce que dit chacun. Les étudiants adolescents sont désignés par E1, E2, E3 etc.

Tous les personnages porteront des casques (capteurs-émetteurs) – on pourra utiliser des casques de cyclistes  d’une couleur unie, de préférence noir : pour montrer qu’ils sont directement en communication avec l’ordinateur.  Ces casques seront surmontés d’une petite lumière. Sur le mur du fond un écran géant d’ordinateur affichera des lumières multicolores : elles clignoteront à la cadence du débit verbal des acteurs. 

VOIX OFF :   Le bi-langage codé était une bonne invention, combiné au langage télépathique c’est encore mieux. Je les ai bien eus, ces « Amis des Visiteurs de l’Espace »…  Ce qui m’épatera toujours, c’est que tant d’autres y ont cru aussi.

OOL 1 et OOL 2 : simultanément.

OOL 1 : UMMO UMMO UMMO  DO DO DO UMMO UMMO DO DO UMMO DO

OOL 2 : AEXOÓE IANNOO IANNO IAVÁMII IE IE IE UÁMII XOA AALOA AALOA AALOA 

OOL 1 : UMMO UMMO UMMO  DO DO DO UMMO UMMO DO DO UMMO DO

OOL 2 : AEXOÓE IANNOO IANNO IAVÁMII IE IE IE UÁMII XOA AALOA AALOA AALOA

E1 : Excusez-moi, messieurs, pouvez-vous répéter ? Mon entité n’a pas tout compris. 

OOL 1 et OOL 2 : simultanément.

OOL 1 : UMMO UMMO UMMO  DO DO DO UMMO UMMO DO DO UMMO DO

OOL 2 : AEXOÓE IANNOO IANNO IAVÁMII IE IE IE UÁMII XOA AALOA AALOA AALOA

E1 : Merci beaucoup.  Mes fères et moi peuvons-nous commenter entre nous ce bi-apophtegme ?

Applaudissez

OOL1 et OOL2 (ensemble) : AAAA  !!!

E1 : Cela signifie pour la première partie : Nous, sur Ummo, on est fatigué, on va au dodo, on va dormir…

E2 : Mais pas du tout !  Mon frère tu es vraiment braque.  Cela veut dire : Nous sur Ummo nous n’existons que parce que nous pensons exister.  C’est une des vérités premières.

E3 : Vous n’y êtes pas, mes frères. Cela disait clairement : Nous, ceux d’Ummo, sommes arrivés sur Terre dans le sud de la France le 28 mars 1950.

E4 : Oui et non : L’explication est plus compliquée … C’est : nous, ceux d’Ummo, étions déjà sur Terre vers l’an 6000 avant votre ère…  puisque vous les Terriens aimez croire en ce genre de « poésie ». 

Tous les E :  AAAA !!!  ou  AMMEIEE ???

OOL1 et OOL 2 ensemble : Cela n’a aucune espèce d’importance.

E5 : Et le second apophtegme ?

E1 : Mon entité a compris : Il est midi, l’estomac est creux, il faut manger…

Tous les autres E : i – i – i –  i  (sorte de rire étouffé)

E2 : Nous devons réfléchir,mes frères, ce n’est pas bien de dire des bêtises.  C’est un très mauvais exemple pour les Terriens qui croient en notre existence. 

E3 : Tu as raison, mon frère. Est-ce que cette explication ne serait pas meilleure  : A l’aide ! Nous hommes d’Ummo avons un besoin immédiat de nourriture appropriée.

E4 : L’apophtegme n’est pas complet de cette façon, il faut ajouter : nourriture appropriée à molécules lévogyres.

Tous les E ensemble : AAAA !!!  

***

ACTE 1 – Scène 3

Retour côté salle de bistrot espagnol – Foule habituelle – milieu de l’année 1966

VOIX DANS LA FOULE : Alors Fernando, ton nouvel extraterrestre a-t-il écrit ?

FERNANDO (en se raclant la gorge et en prenant un air d’importance) : En effet, j’ai déjà reçu plusieurs documents de lui.

PLUSIEURS VOIX DANS LA FOULE : aahh ???

FERNANDO : Et comme c’est la coutume dans cette réunion, je vais vous lire de larges extraits de l’un de ces documents, qui précise la provenance de ces gens d’Ummo.

UNE VOIX : d’où ça ?

FERNANDO : De Ummo. UMMO.

UNE AUTRE VOIX : Ummo ? C’est quoi ?

FERNANDO : C’est une planète.  Mais attendez que je vous lise.

(Note pour le metteur en scène : Le personnage Fernando lit quelque chose à voix trop basse pour que les spectateurs comprennent – cette lecture ne peut pas excéder une durée de 5 minutes …)

Patientez

UNE VOIX DANS LA FOULE  (dun air incrédule): Ils ne peuvent même plus situer laquelle est leur planète ? 

FERNANDO : Je ne sais pas si c’est cela qu’il faut comprendre. Ils ont apparemment quelques soucis, mais comme ils sont déplacés dans notre système solaire, la physionomie du firmament est différente de l’aspect qu’ils en ont de chez eux…  Mais c’est de la faute de nos astronomes : nos tables astronomiques comportent au moins 12%, et même jusqu’à plus de 15% d’erreurs. Sans compter que  la présence d’un nuage cosmique assez dense, n’arrange rien pour l’observation….  Mais si nous parlions un peu de Saliano maintenant ?  Saliano m’a de nouveau raconté des choses extraordinaires …

Si les auteurs des lettres d’Ummo étaient réellement ces astronautes qu’ils disent être – alors ils font semblant de tergiverser afin de maintenir l’incertitude de leurs lecteurs : « ils les baladent ».  L’une fois ils affirment  venir de  Wolf 424, l’autre fois ils émettent des doutes. C’est de notre faute.  – Voir au sujet de Wolf 424 le site : http://perso.wanadoo.fr/oncle.dom/
 

ACTE 1 – scène 4

Cette scène en quatre parties est muette et  se déroule du côté Ummo : le jour va se lever.  Prévoir des taches géométriques de couleur au sol : chaque tache aura sa fonction dans les scènes.

Scène 4a :

Le réveil.

Trois ou quatre personnes se réveillent dans le fond de la scène. Ils seront couchés chacun sur un matelas pneumatique posé sur un grand rectangle mauve. Comme il est sous-entendu qu’ils dorment nus, et afin de ne pas porter atteinte à la pudeur, le plateau ne sera que très faiblement éclairé dans la partie haute, la partie basse doit rester dans la pénombre. Les spectateurs dans la salle devineront plus les silhouettes qu’ils ne les verront. Les acteurs se lèveront  tous ensemble et iront se poster, bras en l’air sous l’endroit marquée d’un rond vert : d’un point au-dessus de leur tête descendra leur vêtement EEWEE. (prévoir 4 tuniques circulaires avec un trou pour la tête et deux trous pour les bras). Il faut que cette scène soit répétée suffisamment de fois pour que l’habillage se passe sans incident.  Dès que les acteurs sont revêtus de leur tunique, les feux de la rampe s’allument. (Entre-temps les matelas pneumatiques auront disparu)   

Scène 4b :

Les salutations

D’un air solennel les acteurs se rendent chez chacun des trois autres, font une très légère courbette avant de poser leur main droite sur le côté droit du poitrail de leur congénère d’un air très bienveillant.

Scène 4c :

Le petit déjeuner

Se passe dans des trous individuels disposés autour d’un rectangle jaune servant de table à même le sol.  Sur le rectangle un personnage féminin dispose 4 narguilés. Entre- temps surgissent de cette table improvisée 4 appareils rappelant ceux où l’on peut se sécher les mains à l’air chaud. Trois des personnages s’installent dans leur trou individuel et méditent…  Le quatrième personnage se trouve devant un panneau mural et commande les plats – sans voix – il émet des ultrasons codés  – et presque tout de suite on voit sortir du panneau un chapelet de NUUGI.

Ils seront représentés – si le directeur du théâtre refuse de fournir de vrais gros saucissons de viande que les acteurs pourront manger –  par des petits ballons cylindriques gonflés. Pour faire plus vrai (et qu’ils ne s’envolent pas) on les lestera d’un peu d’eau, de riz ou de sable avant de les gonfler.  Le personnage en charge du repas prend le chapelet de NUUGI à mains nues (sans utiliser de plat) et les dépose sur le rectangle jaune : il faut 2 ou 3 NUUGII par personne.  Tous déjeunent maintenant : ils mangent  les « saucisses » ou boivent au tuyau flexible du narguilé à leur disposition. De temps à autre (en passant d’un ballon cylindrique à un autre p.ex.) ils présentent leurs mains sous les appareils (qu’on appelle NAAXUNII). Pendant toute la scène  et il faut que les spectateurs entendent des bruits de mastication, des claquements de langue… bref, des bruits de bouche et même quelques rots.  Mais autour de cette table on ne parlera pas. Il est permis de faire des grimaces pour faire rire les autres.  A la fin du repas, tout ce qui se trouve encore sur le rectangle jaune, sera dissimulé dans un trou individuel… Le metteur en scène veillera à ce que la disparition des plats et des restes, se passe subrepticement. 

Scène 4d :

Les ablutions.

Après le repas c’est l’heure des ablutions.  A un endroit du plateau se trouvent quatre carrés rouges : les acteurs se poseront dessus et ils descendront sous le plancher, on ne verra plus que leur tête.  Les tuniques voleront sur la scène et tomberont dans une « oubliette ». Cette partie de la scène doit également se répéter souvent, pour que toutes les tuniques tombent sur un grand cercle noir dessiné sur le sol, sensé être la bouche d’égout de recyclage. En fait le cercle noir dissimule un trou dans le plancher.

Autour des têtes des acteurs on voit de la vapeur d’eau qui envahit petite à petit tout le plateau et dans la salle les spectateurs hument des senteurs parfumées (le metteur en scène fait vaporiser plusieurs parfums bon marché devant et à côté du plateau)

Bain de Vapeur Aromatisé

APPLAUDISSEZ

Autre affirmation d’une première arrivée sur terre de ceux d’Ummo dans les lettres inédites de 1980/1981 à un groupe d’Espagnols du triangle Albacete-Alicante-Séville (non publié à ce jour)

  (…) Une fois arrivés sur la TERRE les habitants de l’ OYAA (planète) OLWEE, prennent place sur un continent dépeuplé d’humains, l’ATLANTIDE comme vous l’appelleriez plus tard. Sur ce continent, le plus grand existant sur TERRE, l’évolution continue vers la perfection des habitants arrivés de OLWEE. Leur technologie continue la progression interrompue sur leur propre planète. De l’Atlantide partent des missions d’expérimentation et exploratoires vers d’autres lieux de la TERRE. Des contacts sont établis avec des races terriennes plus avancées, comme les MAYAS, l’INDE et l’EGYPTE, le reste des races terriennes se trouvent à cette époque dans une phase évolutive dans laquelle il n’est pas conseillé d’intervenir.  Les scientifiques de l’’Atlantide, recommencent à prévoir une grande catastrophe pour la planète TERRE. Effectivement, la collision d’un astre errant avec un des satellites (Lunes) de la TERRE, est imminente sous quelques années. On prépare de nouveau les voyages de retour et de grandes nefs transportent pendant des années des races entières sur une nouvelle planète où elles continuent leur évolution. Avec elles, s’en vont aussi des autochtones de la Terre. Le cataclysme se produit, et une des lunes terrestres disparaît de l’univers. De grandes transformations ont lieu sur la planète TERRE, qui change de structure. Là où il y avait des terres il reste de l’eau, là où il y avait des zones lisses, surgissent des montagnes énormes. Après que les années soient passées avec le retour à la tranquillité de la planète,  des nefs d’exploration reviennent de nouveau. Certaines races ont notablement évolué et les aides qui sont consenties à celles-ci sont techniques et spirituelles. Ces races nous confondent avec des dieux, avec des êtres non humains.

A cette époque, mes frères de UMMO arrivent pour la première fois sur cette planète. Nous nous trouvons dans l’impossibilité totale d’expliquer aux habitants de la TERRE, qui nous sommes et d’où nous venons, et quand nous le faisons, les interprétations sont toujours différentes de ce que nous voulions dire. Finalement nous recevons des ordres de vous aider de la manière qui puisse être. Je vous renvoie aux livres sacrés que l’on trouve dans toutes les races de cette planète, pour que vous compreniez ce que je veux dire.
 

ACTE 2 – VOL DANS LA FERME

ACTES 2 – scène 1

Pour cette scène le plateau tournant montrera les deux lieux en même temps : côté cour ce sera l’intérieur d’une ferme, côté jardin ce sera un espace nu avec un décor de fond en trompe l’oeil dévoilant vaguement un paysage rocailleux bordé de pics culminant entre 1000 et 1380 m…  Le décorateur s’inspirera des alentours de Digne.

Nous sommes le 25 avril 1950 : c’est la nuit, il est 3 heures.

VOIX OFF : Et si les gens d’Ummo étaient des malfrats, tout comme j’en suis un moi-même ?  

Quatre grands acteurs habillés de collants noirs, cagoulés et munis de sacs à dos vides, sortent des coulisses côté jardin, traversent avec grande précaution l’espace qui les amène devant la porte d’entrée du logis fermier. L’un des quatre se penche et  vaporise un gaz par le trou de serrure et par l’interstice sous la porte.

Toutes les personnes seront anesthésiées dans 10 secondes.

Comptez ensemble : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10

  

La porte est défoncée sans ménagements, les grands acteurs sortent de leur sac à dos des torches électriques à lumière rouge et entrent dans la pièce où l’on entend des ronflements.  Sans aucune précaution ils sortent de leur sac des perceuses et forent des trous dans le mobilier, dans le poste de radio, dans les casseroles, dans le carrelage. Ils  démontent complètement le poste de radio, puis ouvrent les tiroirs et les portes des armoires et vident les meubles. On les voit  « soustraire » toutes sortes de choses qu’ils fourrent dans leurs sacs. A certain moment ils se trouvent devant un compteur électrique qu’ils contemplent, puis ils arrachent du mur. A ce moment là on voit quelques étincelles, et sauf les torches plus aucune lumière n’est allumée dans la pièce. Deux des voleurs se penchent sur les corps endormis et les découvrent. Ils arrachent des poils sur les corps et le panneau lumineux dit :

Prise d’échantillons de poils, de sueur et de morve

Les voleurs sortent.

ACTE 2 – scène 2

   

Elle se passe fin avril 1950 côté Ummo dans une pièce nue. Six personnes sont assises à même le sol, leurs jambes dissimulées dans un creux. Devant  eux se trouve un appareil d’identification des objets volés : ceux-si se trouvent dans les quatre sacs à dos bien remplis. Ils en font l’inventaire pièce par pièce.

Le panneau lumineux dans la salle donne le nom et la qualité des six personnes assises : 

OEOEE 95 fils de OEOE 1: Spécialiste de BAAYIODUII, 31 ans

UURIO 79 fils de IYIA 55: Expert en BIIEUIGUU, 18 ans

INNDO 33 fille de INNDO 29:  Experte en OOLGAA GOO, 18 ans

ODDIOA 1 fils de ISAAO 132 : Spécialisé en AYUU WADDOSIA,78 ans

ADAA 66 fils de ADAA 65:  Technicien en AYUYISAA, 22 ans.

UORII 19 fille de OBAA7 : Exp.en pathologie du système digestif, 32 ans

La première chose sortie d’un sac est une boîte en fer blanc contenant 60.000 anciens francs français : ils présentent les billets à l’appareil qui procède à la reconnaissance des choses :

« Argent sous forme de billets de banque, monnaie d’échange pour acquérir des objets ou des services ».

Les 6 acteurs à l’unisson :  i – i – i – i – i !!!  (sorte de rire étouffé prolongé et grande manifestation de joie)

ODDIOA 1 (en parlant sans articuler) : N’est-ce pas beau tout ça ? Enfin, on a de l’argent.  De l’argent !!!

TOUS LES AUTRES : AAA !

Ensuite il y a toute une panoplie de vêtements : casquettes, vestes, pantalons, robes, jupes, chemises de nuit, chaussettes, chemises, bleus de travail, mouchoirs, serviettes en éponge… Ces vêtements ne sont pas tous présentés à l’appareil, qui s’est contenté d’afficher pour les premiers :

« Pièce vestimentaire, destinée à couvrir la nudité ».

OEOEE 95 : Ce n’est pas trop tôt ! Mes frères, nous pourrons nous habiller comme les Terriens !

Personne ne répond, ils sont bien trop occupés à tâter et à présenter les vêtements devant leur corps pour admirer  l’effet que cela fera… une fois qu’il les auraient éventuellement enfilés. 

VOIX OFF : Ils ne se rendent même pas compte que ces vêtements sont bien trop étriqués pour eux…

L’un des sacs ne contient que des chaussures : il y en a 8 paires, 6 paires pour homme, 2 paires pour dame.

L’appareil affiche :

« Chaussure : sorte de protège-pied en cuir. »

UORII 19 : Qu’allons-nous en faire ? Nous vivons, en vérité, sur un très GRAND pied…

UURIO 79 : Ne sont-ce pas des pièces d’identité ces papiers que j’ai trouvé dans une poche de veston ?

INNDO 33 : Montrez voir …  Oui, c’est bien cela.  Mais… Mais ! Quelle chance : il sera facile d’en fabriquer des faux.  Nous aurons même des papiers officiels !

ADAA 66 : Regardez ! (Il exhibe deux stylos à bille) A quoi peuvent servir ces bâtonnets en plastique …

L’appareil donne la réponse :

« Stylo bille à réservoir d’encre visible, ustensile pour écrire, sera bientôt lancé à Clichy sous la marque ‘BIC (R) CRISTAL’ et commercialisé après la campagne publicitaire de 1952»

UORII 19 :   Comment avons-nous pu voler ces objets déjà ce 25 avril 1950 ?

VOIX OFF  : Mais parce que votre texte de cette scène a été écrit en 1966….

Les autres objets sont présentés et leur appareil affichera au fur et à mesure de quoi il s’agit, le panneau lumineux dans la salle fera de même : les objets marqués d’un * feront l’objet d’examens plus approfondis. Le papier WC sera complètement déroulé, le réveille-matin se verra décortiqué et ils joueront avec la sonnerie, les lampes seront perforées pour en sortir le filament : pendant ces acrtivités, les acteurs improviseront eux-mêmes les questions qu’ils se poseront à haute voix quant à l’utilité de l’objet, comment cela fonctionne, de quelle matière cela se compose etc. s’est fait.    

–    Hygromètre représentant une nonne

–        des clefs

–        des timbres-poste

–        factures et de lettres de paiement se rapportant à un tracteur

–        journaux périmés,

–        livres spécialisés sur l’élevage du bétail,

–        un texte explicatif des caractéristiques d’une moissonneuse

–        notice pour le tracteur,

–        encyclopédie enfantine

–        rouleau de papier hygiénique  *

–        un petit fumigateur contre les insectes  *

–        un réveille-matin   *

–        deux lampes incandescentes (sic)  *

–        morceau de savon

–        interrupteur électrique  *

–         compteur d’énergie   *

–        divers accessoires du tracteur  

–        tubes de médicaments sous forme de dragées,

–        cartable avec des devoirs scolaires

–        bouteille de jus de citron,

–        deux pommes de terre,

–        calendrier mural,

–        ciseaux  *

–        quinquet. *

–        petit bout de drap,

–        poils de la tête, des bras, des jambes,

–        échantillons de sueur des aisselles et du bas-ventre,

–        morve

–        un briquet  *

–        cigarettes  *  

Pendant que le rideau se ferme lentement, un acteur de taille normale en tenue de gendarme, commence à lire ce qui est inscrit sur son carnet de constat : 

LE GENDARME : Vol qualifié, avec effraction, et la circonstance aggravante qu’il est commis de nuit et en bande organisée.

VOIX OFF : C’est le premier des actes de transgression contre la propriété que ceux d’Ummo commettaient dans le Département Français des Basses Alpes et des dix-huit autres commis ailleurs en France et dans la République Helvétique.    

TRAVAIL EXTRA MUROS

Visite au petit musée consacré à Ummo :

Véhicule anthropomorphe, genre morpion ? Sur Ummo on n’avait pas encore inventé la roue… et toujours pas à ce jour !

                                  

Trucs à sucer…. pour les aliments liquides – la queue est longue , la

bourse volumineuse et  unicompartimentale : spermato mal fichu ?

Ame collective : virus du sida ???

         

Maison (xaabi) renversée :

ça entre, ça sort,

 ça fait ressort,

ça va, ca vient,

 n’est-ce pas très bien ?

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