Jean Pierre Petit , Le Annee du Contact UMMO
- Descripción
Descripción
Jean Pierre Petit , Le Annee du Contact UMMO
December 5th 2000
Dr. Jean-Pierre Petit
84120 Pertuis
France
Dear Jean-Pierre ,
Thanks for your intelligent letter. Of course , the Giralda tower and her friends will be pleased if you visit us this winter. I did not know you had received 50 very technical Ummo pages in 1991-1995 , nor the )+( letter from Ryad. Neither your missive to Rafael Farriols about the Ryad Ummiti paper. Nor this Ryad communication was the real and direct cause of the infamous 1993 Jordán Peña public and false declaration : “I was the unique author of Ummo reports”.
You ask for “Peña and Rafael are at present apparently “out”. Who is “in” ?”. Nobody ?. No , my friend. At least Petit and Darnaude already know very well in 2000 , in the post-1993 Jordanic era , that the alienly strange and surreal Ummo papers cannot at all be from a vulgar terrestrial origin.
These wonderfully queer scripts must have been written by similarly odd creatures outsiders in this damned planet. Our beloved Ummiti friends , the unknown authors of the authentic Ummo accounts received from 1966 to 1969 , cannot be ordinary flesh and blood guys.
Who are they , then ?. Obvious : if our ever mysterious letter-mongers are not Terrans , must necessarily be Extra-Terrans.
And now an intimate confession , without any bit of shame : I have been along the past years deliciously fallen in love with Ummiti men of letters. Wolfian males and women are my model , admiration , paradigm , example , stimulus and best goal in life.
Why ?. Because the 14,4 yearslightians are , amongst many other stupendous things , extremely human folks.
Best wishes and warmest regards
Ignacio Darnaude Rojas-Marcos
Sevilla
Espagne
February llth 1984
Dr. Jean-Pierre Petit
France
Dear Jean-Pierre ,
Thanks for your aparkling , rigurous interpretation of the first moment of our rather impossible universe in relation with the warming attractive Ummiti cosmology.
Oh , the earlier breathtaking few seconds before the Big Bang !. Sir Arthur Eddington would like to be there to see the cosmic-Shalvespearean shoy WeIl. out, and before Primordial Explosion Which of the helil Choreogra-nb- did d,;oign and organizi this primeval ballet I’red Hoyle does ot venture ‘ to th nk that God pushid the button an’ then be.I,.olc the B-B with rather bore<] look.@ The matterg aiti-matter, pro o-matter arLd son of bitch m!ttter inside the í1rimitive Energy M11.9690 Wher vas then oír cherished Iboz1o Uu ?. The @To me- marvello Ibozoo Uu e planation of the structure oii basie physie real¡ v, the most thri ling Unifíed Fíeld Theory ever issued, would deserve a bette fate than its present disregard and oblivioj b .entific cormunity. Bc 1 As yo@ already know Juan DomínCuez Mortes has re enytly published «EL PLURICOS MOSI, rnonography on the higLly interEstin.g. Ur=l=Mit cosmological -noints of viev. On the other hando «Ga-1,0 people corimerta» about –our «Stopping o@ the Annihilp tíon!’ theory arel un ortunately9 improbable. IDIO folk are int’@overt agents, a hya counto writera o ssessed by not-intervening in earthling af»nirs. But n withetanding I ope Urmiti already Icnm-7 your 4-pages paper, iave carefully 0 0 atudi d itw and have f led their critico and count r-hypotheses. Perhaps our herme ¡e epistolar brolhera some day will communie te you their int llectual 3.(and motional i) reac ions twarda your BigumnoB 1ng mental conet uction. I thi k of courseg my ear doctor, that you deservé some personal a d direct r 1 1 -Yhoe er they may b app oach by the part o MIMO scheme-cf-thingo plilosopherogYhoe Perhayo every true Umm logint have sometimes felt limnelf desperately lonely due to IDIMO personages perpetual silence and remotenesé. What hypocr *tical# ruthlesog hardhearted «frienda» are thev# that rever face to fa e (nor even mind to mind) contact their loving & expectant E th @r rte:tudíous I ahould li @.o a folio in the company of a a iang strong-minded female ’11@ jisteak big as ke the two ho ited by the «Per@ito Mercant! 1 in his Madríl apartment9 and theng with the.hotieffect o£ red wine in the veina- 9 performiqrith her endleas tongue-to-tongüe antihygienic kisses, but my unhappy £ate iB that theY vill never accept th a prudent Ummologist as a fralernal incestuous lover. I fee’ nyself abandonn,-d9 despised by beautiful,, well-built blonde IMIO dolla. AnotUr’cummulative lile disgrace. Perhaps you mey prota,-onize in, the future a better chance and a irmiling UYIMO gir’j call to yocr Aix-en-Proven e door….. to asn you additional viathematie formu . e as explaratory elarific lona concernir your nosmie nonBrigi @,te-Bardot f our ages theory,- (A¡ 1.@ `Í @. ~ 1 Ie l — Well, jean-Pierrel, go ahead with youp athematie approach to IDIMO li – 1 teachingo. By the ya, this ¡e a re 19 nted form o@ working by ser¡ epontifexes of Official Sclence. So day# due t your efforts,, o, researchero notice that 3-D matter rely exi:t thanks to alm sonled-entities callo Ibozoo-Uuo., .111 1-ove the al angular beingo roundea bodied UMMO vomen. God cm, they, nd you. Yourof lysical mo worldwide ¡ybe » objectí >st 1\ La well as 2620-05.82 2/
Message de Jean-Pierre Petit.
Ayant pu négocier quelques problèmes matériels, je débarque sur la liste et je tombe au milieu d’une polémique évoquant les affrontements survenant dans un poulailler ! Je comprends l’agacement de ce monsieur Seth qui s’est soudain vu pris pour cible, des gens essayant même de le juger, de l’identifier et de le localiser à tout prix, au lieux, tout simplement, de ses concentrer sur ses propos.
Je crois que des gens qui sont sur cette liste perdent un peu de vue ce dans quoi nous sommes impliqués. Ce forum n’est pas un club. C’est une chose importante. C’est le lieu où des terriens, au milieu de l’incohérence générale tentent de s’organiser, de lutter contre la désinformation, le mensonge. Il y a sur cette liste des gens de grande qualité humaine. Je pense qu’ils sont nombreux, et même majoritaires et je demande à ceux qui nous lisent, qu’ils régissent ou non à nos écrit, d’avoir vis à vis de nous quelque patience.
Je pars de l’hypothèse que tout n’est pas perdu sur cette fichue planète, en dépit de nos fichus paléo-encéphales hélas très actifs. Internet est une chance extraordinaire. Il peut permettre à des hommes de bonne volonté de se donner la main, à travers le monde. Ce sont ces hommes-là qui sauveront la Terre, non de providentiels extraterrestres. Ce sont les hommes de la terre qui doivent se sauver eux-mêmes.
En tentant une paraphrase, je dirais :
– Aide-toi, les extraterrestres t’aideront.
Nous devons évoluer, très vite, car nous sommes dans l’urgence. Il nous faut devenir fréquentables, fiables. Au lieu de nous refermer sur des «discussions de salon» ou de «club anglais» il nous faudra tenter de rayonner pour essayer de faire la chose la plus importante qui soit sur cette planète : redonner aux hommes confiance en eux-mêmes, leur permettre de se convaincre que le bien peut triompher du mal et «qu’un peu de levain peut faire lever beaucoup de pâte».
Tous savent que je ne suis pas croyant au sens classique du terme,mais je sais que cette phrase est forte et je l’entends.
Je nous fais l’effet d’être des arborigènes qui vivent sur les flancs d’un volcan ou s’abreuvent à des eaux toxiques, ont des coutumes qui mettent leurs vies et leur devenir en péril. Des indigènes qui, aussi, se battent entre eux. Des explorateurs tentent de les éclairer sur leur façon de vivre, de les inciter à évoluer plus favorablement, et tous se grattent la tête.
Une image me vient à l’esprit, très forte. Je ne sais si vous avez pu voir les documents vidéo constitués par Conally et Anderson, se référant au premier contact entre des chercheurs d’or blancs et les Papous de la vallée du Waagi, en Papouasie centrale qui, jusqu’aux années trente n’avaient jamais eu conscience de l’existence des blancs.
Il existe un livre, à lire, de ces deux auteurs, qui s’appelle précisément «premier contact».
Il y a eu plusieurs films vidéos, qu’il faudrait d’ailleurs récupérer et mettre sur le web, tant ils sont importants. En dehors des aspects folkloriques des évènements ce sont des dernières scènes qui m’ont frappé. résumons.
En 1930 des chercheurs sans foi ni loi pénètrent pour la première fois en Nouvellle Guinée. Ce sont les frères Leahay. L’un d’eux aura un enfant avec une indigène, non reconnu par son père. Cet homme, intelligent, sera élevé par son oncle. Le père et l’oncle n’ont fait que penser à s’enrichir avec l’or.
Joe, je crois que c’est son nom, est alors à cheval entre deux cultures. Il a été formé à la culture du café. Un jour il décide d’essayer de convaincre les membres d’une tribu, dont le chef est un brave type nommé «Popina», «d’entrer dans le monde moderne». Il les fait travailler dans une plantation qui est bâtie avec un emprunt contracté auprès d’une banque australienne. Il fait miroiter à ses demi-frères qu’ils auront des voitures et des tas de choses que les blancs s’offrent. Lui-même s’installe dans une luxueuse maison, parade dans une … Mercédès.
Puis, soudain, le cours du café s’effondre. Le Papous, amené par Joe à la banque, apprennent qu’il leur faudra travailler des années sans salaire pour encaisser cette crise et ne comprennent évidemment strictement rien à cette situation. Tout s’effondre alors. La plantation part en ruine. Joe part avec les siens et essaye d’immigrer en Australie. On le voit pleurer en se disant «J’essayais d’apporter quelque chose et tout est devenu catastrophique». Echec catastrophique de la «greffe» d’un mode de vie totalement inadapté à la situation des arborigènes, à l’époque. L’implantation des blancs n’a fait que de pulvériser leurs coutumes et de dénaturer leurs structures tribales en les transformant en … attractions touristiques.
Mais l’image la pire est celle où on voir les Papous mener de nouvelles guerres tribales. Ils l’ont toujours fait et ceci constituait pour eux presqu’une coutume. Mais j’ai une image gravée dans les yeux, à jamais. On voit ces papous manoeuvrant des fusils primitifs faits avec un tuyaux de chauffage central, une cartouche de fusil de chasse, un ressort et un clou. Et c’est là qu’on se dit «voilà tout ce qui est resté de cette présence des blanc chez eux. Avant, ils se battaient avec des flèches, maintenant ils ont des fusils».
En transposant à notre époque actuelle, nous pourrions nous dire «avant que les extraterrestres ne posent le pied sur notre sol, nous n’avions que des bombes atomiques. Maintenant nous avons des engins à antimatière et des armes à énergie dirigée, des armes biologiques et d’autres agissant sur le mental de gens».
Que faire pour éviter cette catastrophe ? Tout en évitant la dérive du type «Gourou» ou «secte ?
Je n’ai pas de réponse toute prête, hélas.
J’ai été très surpris par la chaleur des réactions que j’ai vu naître chez les gens quand nous avons créé cette association «Opération Don Quichotte». J’ai vu des hommes prêts à devenir responsables, à faire don de leurs personnes pour essayer de faire quelque chose de positif. Des hommes et des femmes qui ont pensé à leur descendance, à leur propres enfants.
Il y avait même des musulmans, emplis de cette chaleur propre à leur ethnie. Car, ne nous y trompons pas, cette potentialité de sursaut humaniste n’est pas l’apanage d’occidentaux, de ceux qui si si fiers d’être les leaders en matière de science et de technologie. Potentiellement, nous pourrions, comme le disait la lettre Ummite de 1991, bénéficier de l’appui de centaine de millions d’hommes, si «une centaine de scientifiques seulement pouvaient s’unir pour indiquer d’autres voies à suivre».
La Terre est comme une flotte de vaisseaux dans la tempête. Seuls les pilotes, dans cette brume et cette tourmente, peuvent indiquer des changements de cap. Mais sans les rameurs ils ne peuvent rien, il ne sont rien.
Contre eux, tous les imbéciles qui, cherchant à s’enrichir et à devenir puissants ne feront qu’engager cette flotte dans des récifs où elle finira par s’abimer. Nous en priorité dénoncer les dérives imbéciles.
Serge Novel avait bien compris ce qu’il en était. Oui, Seth a un «contact privilégié» avec des gens venus d’ailleurs. Au lieu de disserter à perte de vue, concentrons nous sur ce qu’il dit, non sur ce qu’il est.
Vissez-vous une chose dans le crâne, tous. Si des extraterrestres tentent de nous aider, leur tâche est bien difficile. Essayez une seule seconde de vous mettre à leur place. Imaginez vous parlant à des gens qui sont à peine sortis de l’état simiesque. Il faut de la patience et du courage.
Pour finir, je vais vous compter deux anecdotes. Il y a quelques mois j’étais dans un café avec deux personnages «très liés aux services», qui avaient cherché à me rencontrer (il liront probablement ces lignes d’ailleurs). A la fin je leur ai dit :
– Mais qu’attendez-vous de moi en me racontant de dame Alliot Marie est sur mon site Internet, profitant de mes talents de vulgarisateur pour s’informer des nouvelles technologies militaires ? Croyez-vous que je vais me précipiter pour aider notre belle France à rattrapper son retard en l’aidant à se doter d’une MHD militaire ? Etes vous capable de comprendre qu’il y a mieux à faire que d’essayer, nous aussi, de nous constituer ce genre d’arsenal ?
– Mais… si vous ne nous aidez pas, cela va être … l’hégémonie Américaine !
– Cela ne va pas être, c’est déjà, et vous ne le savez pas. Vous ne comprenez rien à ce qui se passe.
J’avais l’impression de parler à deux singes…..
L’autre anecdote se réfère à une rencontre avec un ingénieur assez au fait de certaines techniques militaires. Je n’arrivais pas à le cerner. A un moment, en prenant un air très sérieux, j’ai plongé mon regard dans le sien et je lui ai dit :
– Accepteriez-vous de travailler pour l’armée ?
– Est-ce une proposition ?
– Non… c’est une simple remarque.
– Eh bien… ça dépend sur quoi…..
Il a vraiment cru que j’avais des accointances avec la soldatesque. Je me suis dit : «cet homme n’est pas pour nous».
Il va nous falloir être incorruptibles, transparents, intègres. Sans cela non seulement nous serons inefficaces, mais nos «conseillers» nous laisseront tomber et ils auront raison. Il y a des situations où l’honnêteté n’est plus une question de vertu mais de simple intelligence; de choix.
Nous ne pourrons pas éviter que la liste ne soit parasitée par des gens ayant partie liée avec les renseignements généraux. Le contraire eut été étonnant. On sait que c’est déjà le cas. Espérons seulement que ces gens ne nous compliquerons pas trop le travail et saurons se tenir un peu tranquilles.
Cher Monsieur Seth, ne vous découragez pas. Ne nous laissez pas tomber. Dites à vos amis que nous allons essayer de nous organiser. Tout cela n’en est qu’à ses débuts.
Jean-Pierre Petit, chercheur au CNRS etr citoyen du monde.
I know it’s been a few days since this subject was originally discussed when
I posted a follow-up. Unfortunately I’m having problems with my news-reader
and my follow-up bounced back. I got another news-reader and I’m posting my
follow-up. I hope it gets there this time, drop me a line by e-mail to let
me know, thanks. 🙂
>
> More about the «Ummits»…
>
> In article <1992Jan28.160758.7249sheaffer@netcom.COM> sheaffer@netcom.COM
(Robert Sheaffer) writes:
> >In article <jms.06ux@vanth.UUCP> jms@vanth.UUCP (Jim Shaffer) writes:
> >>
> >>I find it hard to believe that a star only 15 LY away hasn’t been
> >>identified yet. But otherwise, that was a fascinating article.
> >
> >I find it IMPOSSIBLE to believe this, as that star would be a bright,
> >*naked eye* object. Without doing the detailed calculation, at 4
> >light years, a solar-like star, Alpha Centauri, is magnitude 0.
> >At 10 parsecs (32.6 LYR), the sun would be mag 5, a faint star but
> >still visible to the naked eye. So at 15 LYR you’re at something
> >like magnitude 2, roughly like the stars in the Big Dipper.
> >
> >And scientists still haven’t *noticed* this star yet, nooooooo!
> >
Not quite so… At first I had the same impression. Jean-Pierre Petit
appeared in an interview for the French magazine «VSD» (in the September
15th ’91 issue I believe), where according to the information given in a
diagram, the star (Wolf 424) was supposed to be located in the Virgo
constellation, pretty much between the tip of the two upper arms represented
by the figure drawn by the Virgo constellation. Then I started searching
through my two astronomy programs (Distant Suns 4.0 and Voyager on my Amiga)
and couldn’t locate the star in question. Finally, I picked an option from
Voyager’s menu which brings up a 3D view of nearby stars and found it!
The star goes by the name of «Wolf 424QA» and has a magnitude of 13.2,
an absolute magnitude of 15.0, at position RA: 12h 33.0m; Dec: +09 deg 07′,
and at a distance of 4.3 parsecs or 14.2 light years. This position places it
exactly where shown on the diagram and the distance approximates 15 ly.
At a magnitude of 13.2, it isn’t in the program’s database (which includes
stars up to mag. 8.5) and is definitely not visible to the naked eye.
>
> I see that this is the main point that has interested you. It is true
> that such a star could be identified very easily if the Ummit letters
> were more specific. Again, I don’t have the book with me, but I recall
> that only two or three stars were corresponding to their description.
> So far, no hint has been given to choose among them. Your calculations
> are certainly correct, a star like the the Sun would be visible
> to the naked eye at such a distance.
>
> What bothers me the most in that story is the fact that the Ummits
> warn the contactees never to accept anything that they write as granted.
> On the contrary, they should always doubt of the letters they receive.
>
> >
> >–
> >
> > Robert Sheaffer – Scepticus Maximus – sheaffer@netcom.com
> >
> > Past Chairman, The Bay Area Skeptics – for whom I speak only when
authorized!
> >
> > «Simply follow nature, Rousseau declares. Sade, laughing,
> > grimly agrees.» – Camille Paglia, «Sexual Personae»
>
> I like to discuss on a scientific basis about such stories. As I told
> you, JP Petit, although very much biased towards believing in ufos, is
> not the kind of guy to be abused by the kind of stuff that I read from
> time to time in this newsgroup -especially today-. He doubts himself
> of the story he tells in his book, but the scientific content he found
> in the letters makes him think that at least very imaginative and
> knowledgeable people are behind it. As far as I am concerned, I believe
> that JP Petit could very well transform certain science-fiction books
> in refered scientific articles. So, that case is very likely to be a hoax.
> I would like to be more familiar with the Ummit litterature to make up
> my mind by myself.
I’ve assisted to a conference given by JP Petit up here in Montreal last
year in November. He’s 54 years old, a world class physicist and a director
of research at the French CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).
He’s conducted research and written several papers in the fields of
astrophysics, Cosmology and been on the forefront of (bear with me 🙂
MagnetoHydroDynamics research.
He claims that much of his research over the past 15 years comes from or has
been based on the Ummit letters he has acces to, through a Spanish esotericist:
Antonio Ribera, who claims to be receiving them by mail (typed in Spanish with
hand drawn diagrams) from the Ummits that have apparently infiltrated our
society. I had the opportunity to examine photocopies of some of the original
letters. Mr. Petit maintains that althought most of the scientific theory
described in the letters was and is still being researched, the level of
detail and understanding of the subjects discussed, along with the totally
new, original, extremelly elegant and scientically sound solutions proposed
and developped by the letters are far beyond the reach of any pranksters or
cranks and even probably most physicits. Therefore, he tends to conclude
that as the letters pretend, their source is probably from extra-terrestrial
hands.
JP Petit gives a pretty good conference and is a likeable fellow. However
he doesn’t seem to like ufologists at all :-(, being of the opinion that
ufology is not a science and is totally lacking scientific rigor as well as
credibility in most cases. He despises being labelled by anyone as a
ufologist and rejects the label. He is one of the first in the scientific
community to put is personal as well as professional credibility on the line
and will usually defend himself from his peers with his credentials and by
prooving the scientific formalism of his theories.
Jean-Pierre Petit has authored two books on the subject despite himself.
Both are originally in French, I don’t know if they have been translated
into English. They’re published in France by «Editions Albin Michel S.A.»,
22 rue Huyghens, 75014 Paris. The first one is: «Enquete sur les ovni»
(Inquiry on UFO’S) which may still be out of print. The second is titled:
«Enquete sur des extra-terrestres qui sont deja parmi nous» (Inquiry on
Extra-Terrestrials Which Are Already Among Us); ISBN 2-226-05515-0.
Both can be ordered for 57 French Francs (FOB) directly from the distributor:
Editions Belin, 8 rue Ferou, 75006 Paris; or so it says in the last page.
I have copy of the latter authographed by JP Petit himself. 🙂 Unfortunately,
I’ve only broused through it so far, it’s on my book reading queue, but it’s
up next. 🙂 there are 6 appendices to this book, the first a qualitative
comment on the science contained within the Ummit letters, the next three
are scientific papers published by Petit and written in English and the last
two are scientific papers published in French.
For what it’s worth, here is a table that comes from the Ummit litterature
(not the Petit book) ant that compares the Earth/Sun system to the Ummit’s
alleged home planet: Ummo and their sun: Iumma.
EARTH UMMO
equatorial radius (maximum) 6 378 388 km 7 251 608 km
polar radius (minimum) 6 356 912 km 7 016 091 km
planetary mass (metric tons) 5 979 trillion 9 360 trillion
inclination of axis 23 deg 27′ 30″ 18 deg 39′ 56.3″
period of rotation 24.38 hours 30.92 hours
gravitational acceleration 9.81 m/s^2 11.88 m/s^2
non-covered land (by water) 29.2 % 38.16 %
distance from it’s sun 149 504 000 km 99 600 000 km
duration of year 365 days 212 days
diameter of planet 12 756 776 km 14 503 215 km
orbit eccentricity 0.0167 0.007833
SUN IUMMA
mass 1.991 x 10^30 kg 1.48 x 10^30 kg
temperature 5 785 deg Kelvin 4 580.3 deg Kelvin
magnitude 4.73 7.4
spectral class G2 K
distance from Sun — 14.421 light years
on 8-7-1967
Note: Magnitude from this table does not match (not by a long shot) that of
program database. Also I had no spectral class data from program
to compare with table…
Jean – Pierre Petit
AUTOBIOGRAFÍA
Publicada en marzo del 2002 en su página web de Internet www.jp-petit.com , 33 páginas.
[ e-mail : science@jp-petit.com ]
f1102J-P. Petit : Biographie
bibliographie
..A Paris, à la veille des années cinquante, n’ayant pour tout horizon
qu’une étendue d’asphalte, un gamin de dix ans s’ennuie.
..Il est perplexe. Le matin même, au Lycée Carnot lequel, construit par
Eiffel, ressemble à s’y méprendre à une prison centrale, son professeur de
français lui a lancé :
– Mais, Petit, la vie est faite pour s’emmerder !
..Né dans une famille pauvre, il rêve de découvrir le monde, lit Jack
London et Jules Vernes, comme tous les gamins de cette époque. Au lycée,
on peut dire qu’il s’intéresse à tout, sauf au programme de l’année.
Pendant les cours, l’esprit en vadrouille perpétuelle, il pense à autre
chose, à mille autres choses. Son professeur de français :
– Votre dissertation est assez bonne. Mais pourquoi n’avoir pas traité le
sujet proposé ?
..Ses moyens matériels ne le lui permettent pas d’échapper à son horizon
parisien : le macadam d’une rue triste. La fenêtre de sa chambre donne sur
une cour aux hauts murs lépreux et il doit se distordre le cou pour
apercevoir le ciel. ..
..A douze ans, un jour, il observe les allers et venues d’un petit avion
bleu, un «Norécrin», avec lequel un pilote de la seconde guerre mondiale
donne des baptêmes de l’air. Petit donnerait n’importe quoi pour monter
dans cette machine. Il a alors une idée, propose au pilote de lui dessiner
un prospectus, de trouver un imprimeur et de distribuer ce papier dans des
hôtels.
– C’est une bonne idée, répond l’autre. Ca m’amènera de la clientèle. Mais
que me demanderas-tu en échange ?
– Monsieur, apprenez-moi à piloter.
..L’homme donne son accord. Petit dessine le prospectus, le fait imprimer,
passe des semaines à sillonner la région sur sa bicyclette en remplissant
les boites aux lettres des hôtels et des villas. Et ça marche. Le pilote :
– Bon. Quand je partirai et qu’il y aura de la place dans l’appareil, je
te mettrai en place avant. Demande à tes parents une autorisation. Je
crois qu’il faudra mettre deux gros coussins sur le siège, sinon tu ne
verras pas devant toi.
..Le lendemain, Petit voit la Terre s’éloigner et défiler sous ses ailes
les salins de Guérande, scintillant dans le soleil.
..Dès les premières minutes, il parvient à piloter l’appareil, intègre
tout. Trente minutes après, c’est lui qui est aux commandes. Le passager
de l’avion, le curé du petit village de l’Escoublac, demande à ce qu’on
fasse un 360° autour de son clocher de son village, pour qu’il puisse
signaler à ses ouailles que c’est lui qui est dans l’appareil, en jetant
du papier wc par le hublot d’aération de la cabine.
Réalisant soudain que c’est l’enfant qui pilote l’appareil, le brave curé
se signe.
Cette expérience est décisive. En paraphrasant Desproges, c’est comme si
Petit s’était dit soudain :
– Oui, il y a bien une vie avant la mort.
Ses parents comprennent mal son audace.
– Il irait parler au pape, a coutume de dire sa mère.
..De retour à Paris, il se passionne pour l’aviation, ce qui le fera huit
ans plus tard atterrir à Supaéro, à l’époque où cette école était encore
située à Paris, Boulevard Victor, à côté du Ministère de l’Air. Cette
année-là, certains moins de quinze ans qui visitent le salon de
l’aéronautique ont droit, par tirage au sort, à un baptême de l’air, au
Bourget, sur des «Dakota», de vieux DC3 réchappés de la campagne de France
et des raids de parachutage. Le sort est favorable à Petit. Les enfants
sont accueillis par des hôtesses militaires en chemise bleu ciel. Petit
dit à celle qui est affecté à son avion :
– Je sais piloter.
..L’hôtesse, les pilotes, rient. En ce début des années cinquante, dans la
bouche d’un gamin habillé modestement, ceci ne peut être qu’une
forfanterie. Le copilote se lève de son siège :
– Eh bien, ce petit monsieur va nous montrer ce qu’il sait faire ! …
..sPetit ne se le fait pas dire deux fois et se retrouve aux commandes
d’un bi-moteur, enchaîne des virages corrects, mais le pilote refuse de le
laisser ramener l’appareil au terrain et le poser.
..Scolairement, c’est toujours la galère, mais les vacances changent de
ton. Le dessin constitue-t-il une issue pour ses problèmes d’argent ?
Petit apprend à dessiner, seul, commence à vendre ses œuvres, dans les
rues. L’été, il part à l’aventure, un carton à dessin sous le bras, mange
ce qu’il gagne, se passionne pour l’Italie, l’Espagne, fait des milliers
de dessins, qu’il sème derrière lui. Ce talent lui permet de communiquer
avec des tas de gens (il l’utilisera des années plus tard lors qu’il fut
guide de safaris, au Kenya).
..A Venise, où le propriétaire d’une verrerie lui propose un stage, il
apprend à souffler en verre. En Espagne, il s’intègre à la communauté des
gitans du Sacromonte, au pied de l’Alhambra, achète une guitare, apprend à
en jouer, composera par la suite quarante chansons, devenant chanteur de
rues.
..Il devient aussi graveur, lithographe, sculpteur, peintre, vend ses
gravures, ses lithos, ses peintures, dans la rue ou dans des galeries.
..C’est aussi un aventurier-né. Dans ces années cinquante, la plongée
sous-marine en est à ses débuts. Aidé de copains de son âge, Petit explore
les fonds marins du midi avec une cloche à plongeur fabriquée avec un
vieux baril d’huile. Mais la plongée est un sport cher. Broussard, qui
fonde, à Cannes, la première école de plongée, lui dit :
– Quand on a pas d’argent, on ne plonge pas.
..Petit se gèle les doigts à dessiner dans les rues tout l’hiver suivant
et achète, avec ses amis, une première bouteille de plongée. Mais lui est
sa bande n’ont pas assez d’argent pour compléter cela avec un habit. Ils
plongent à quarante mètres avec des pull-over, manquent de périr de froid,
mais ramènent du corail, le vendent, ce qui paye l’habit de néoprène.
..Petit découvre alors Marseille et se lie d’amitié avec des plongeurs qui
vivent du ramassage des «cruches», c’est à dire des amphores. Il s’intègre
à eux, travaille avec eux, vit une vie d’aventurier, pendant que ses
camarades d’école voient ces choses-là au cinéma.
..La scolarité pose toujours autant de problèmes. Petit a la capacité de
mémoriser les relations entre les objets, pas les objets eux-mêmes. Il
comprend, intègre, mémorise les mécanismes, pas les rouages. En histoire,
il est incapable de se souvenir de la moindre date. Apprendre par cœur des
vers latins est un supplice. Il lui faut des heures pour mémoriser ce que
d’autres apprennent en quelques minutes. Le «par cœur» n’est pas sa tasse
de thé (à près de soixante trois ans il lui faut des semaines pour
mémoriser correctement son propre numéro de téléphone). Il a aussi très
peu de disposition pour les choses qui ne l’intéressent pas vraiment. Le
proviseur du Lycée Carnot aura l’intelligence de ne pas jeter à la porte
ce cancre déconcertant.
– Que voulez, je ne comprends rien à ce gosse. Il a des zéros partout.
Mais un jour son professeur d’histoire a demandé aux élèves «de citer les
noms de quelques peintres flamands». Il en mis dix pages, en décrivant
avec précision des masses d’œuvres.
…Petit connaît le Louvre et le «dictionnaire des animaux», de Larousse,
de A à Z, sait ce que sont un oryctérope et un rhizome de Cuvier, ce qui
fera de ses professeurs de sciences naturelles des alliés fidèles. Quand
des livres lui plaisent, il les dévore et les mémorise, ou en mémorise du
moins la trame, puisqu’il est incapable de mémoriser le mot à mot.
Il lit n’importe quoi : Kravenchenko, Cocteau, Reich.
…Il s’agit d’une autre époque. Il se souvient que quand il avait dix
ans, son professeur de français avait dicté à ses élèves un texte de
Jacques Perret.
– Qui a lu un ouvrage de Jacques Perret ? demande l’enseignant.
– Moi, répond Petit, qui lève le doigt.
– Ah oui, lequel ?
– La Guerre des Boutons.
– Ah… eh bien, jeune homme, vos lectures sont bien mal surveillées ! …
Son professeur d’anglais de cette époque, à propos d’un texte, lance à la
classe.
– Qui sait, parmi vous, ce qu’est le char de Jaggenernaut ?
Petit, dix ans, lève la main.
– C’est un char rituel qu’on promène dans les rues, aux Indes, une fois
l’an. Si les fidèles parviennent à périr sous ses roues, ils sont assurés
d’accéder au Nirvana.
…Le brave homme est stupéfié. Dans la langue anglaise «se jeter sous les
roues du char de Jaggernaut» évoque quelque entreprise insensée, qui ne
peut se terminer qu’en catastrophe.
…C’est le temps du bac, moins difficile, certes, que de nos jours. Petit
s’en tire de justesse, à la session de rattrapage, en septembre. Seul
l’oral lui permet de compenser un écrit exécrable. Il arrive aux épreuves
d’anglais et de latin avec des livres pliés maintes fois, qui s’ouvrent
comme des ressorts sur des pages qu’il a spécialement préparées et dont il
a, avec beaucoup de difficulté, appris les traductions par cœur.
Ca marche. Le professeur de latin, impressionné, lui dit à l’issue de
cette épreuve :
– Je viens d’entendre pendant des jours des élèves ânonner. Vous au moins,
«vous savez du latin».
…En fait, Petit a navigué dans le texte tendu comme un pilote dans le
brouillard, s’efforçant de repérer la phrase où il lui faudra arrêter sa
récitation.
…En français on lui tend des vers de Racine, dont il ne connaît que le
nom. L’ambiance devient lourde. Soudain il démarre comme une fusée sur
Voltaire, et parle une heure d’un de ses auteurs préférés, heureusement
dans le programme. L’enseignant sourit et donne une bonne note.
…En chimie, il a le culot de traiter une autre question que celle qui
lui avait été demandée. L’enseignant, troublé, ne va pas plus loin.
…Il sait qu’il lui faudra faire des études coûte que coûte, sinon ça
sera la «mise en apprentissage». Il a retrouvé un de ses anciens camarades
d’école, un certain Nicolas, qui vend tristement des clous dans une
quincaillerie, avec une blouse bleue.
…Mais c’est aussi l’époque où Petit débarque au Lycée avec les doigts
piquetés de pointes d’oursins, après avoir plongé le week-end précédent
avec son ami Roger Poulain, sur l’épave de la Drôme, à soixante mètres de
fond, au large de Marseille, pour ramasser des langoustes. La photo
ci-dessous a été prises à la fin des années cinquante, dans le petit port
des Croisettes, près des Goudes, à l’extrême est de Marseille. Petit est à
droite. Avec le «bob» blanc, son ami Poudevigne. L’été, et en général le
plus souvent possible, Petit y mène une vie d’aventurier. A cette époque
les plongeurs et les malfrats à chemises à rayures, chapeaux blancs et
cravates noires se croisent, dans ces lieux retirés, encore très peu
fréquentés, sièges de tous les trafics.
… Ce que les non-initiés ignorent, c’est que les hauts-fonds qui sont au
large de Marseille, vers les îles, comme Riou la majestueuse, se peuplent
de requins lorsque le mistral, soufflant plus de cinq jours d’affilée, a
chassé toute l’eau chaude vers le large. Alors les eaux froides des fonds
plus importants prennent leur place, entraînant avec elles tout leur
écosystème. Puis ces eaux se réchauffent, assez vite, et, incommodés par
ce réchauffement de témpérature, les hôtes de ces eaux benthiques
regagnent leur habitat naturel, filent vers le large. Les rencontres
intempestives restent rares, car lorsque le mistral a soufflé pendant
autant de jours, les eaux sont glaciales, et découragent les baigneurs,
mais pas les professionnels, qui ont parfois maille à partir avec des
animaux de forte taille. Dans ces années cinquante, Roger Poulain,
«Tarzan» pour les marseillais, se fait dévorer une palme à cinquante
mètres de fond, près de l’îlot du Planier. Le requin saisit Roger et le
secoue, pour mieux cisailler les cinq centimètres d’épaisseur du
caoutchouc de cette palme Cressi. La découpe est nette comme un coup de
rasoir, au ras des orteils. Philosophe, Poulain commente, à son retour à
terre :
– Eh bien, il voulait me manger le pied et il n’aura eu qu’un morceau de
chewing-gum….
… Petit capturera plusieurs requins ces années-là, dont deux bêtes
étranges et assez rares, deux «requins-renards», très reconnaissables dans
les pages illustrées des dictionnaires : leur caudale est aussi longue que
leur corps. Ces requins-là se sont jetés sur des poissons pris dans des
filets et, ayant avalé leur proie, n’ont su se dégager du filet lui-même.
Petit plonge et passe un noeud coulant autour de la queue des deux animaux
(le plus grand faisait trois mètres de long). La remontée des bêtes semble
ne pas poser de problème, à condition de se tenir à distance suffisante
des mâchoires. Les dents des requins renards sont comparables à celles de
leurs homologues de la Mer Rouge, que Petit cotoiera des années plus tard.
Mais chez cette bête, le danger, c’est la queue, immense faux d’un mètre
cinquante, comparable à une règle plate sur laquelle on aurait collé,
pliée, une feuille de papier de verre. Celle-ci fouette l’air et ouvre le
mollet du pêcheur. Points de suture.
…Ainsi, dans ce bout du monde aux portes de Marseille, dont les citadins
ignorent l’existence (à cette époque Croisette ne possède ni l’eau, ni
l’électricité) pêcheurs et plongeurs se rendent mutuellement service.
Grâce aux seconds, les premiers sauvent leurs précieux filets, quand
ceux-ci par exemple son pris dans une épave. En retour les pêcheurs
signalent aux plongeurs les fonds sur lesquels, en calant leurs filets ils
ont ramené quelque débris d’amphore.
… Le requin qui figure sur la photo jointe, quatre mètres vingt de long,
a une autre histoire. Le moulinet qui a servi à le pêcher est
partiellement visible sur la photo, à gauche, derrière la vieille femme
qui monte le sentier. C’est un … treuil à bateau. Ce jour-là les
pêcheurs signale un nouvel égaré, qui traîne dans la passe, entre le port
de Croisette et l’île Maïre. Petit et sa bande ramassent tous les cordages
qui traînent, les joignent au câble et treuil puis, approchant prudemment
le monstre, qui est à une encâblure à peine de l’entrée du port, par
l’arrière, lui passent prestement un noeud coulant autour de la queue.
…Après avoir tiré l’animal sur la plage, où il se débat, Petit et son
équipe l’examinent. Non, ça n’était pas un «requin-tigre», comme
initialement annoncé par un pêcheur un peu trop émotif, mais un simple
requin-baleine, un pélerin. Dans la région il arrivait, à cette époque où
les eaux étaient moins polluées, que les plongeurs croisent en pleine eau
des specimens dépassant sept mètres de long. Comme disait Roger :
– Ces bêtes-là, ça n’est pas dangereux, mais ça te colle un coup de queue,
ça te ruine….
…Voici deux dessins, réalisés en 1960 par l’auteur. Le premier montre
l’anse des Croisettes, vue de la terre. Au loin, l’île de Riou. Sur la
plus haute de ses dents, un abri avait été aménagé dans l’antiquité, où
l’on brûlait du bois, amené par des esclaves, et qui servait de phare pour
la ville de Phocée. Un peu plus près, l’île Maïre. Le port des Croisettes
en est séparé par une passe d’une trentaine de mètres de large. Au delà de
l’île Maïre, non visible sur ce dessin, le lieu où coula le Liban en 1907
(voir plus loin). Au premier plan du dessin, un vieillard portant un seau
: le seul habitant permanent du port, qui sauva de de nombreuses vies en
se portant au secours des naufragés. Comme la ville de Marseille lui avait
demandé ce qu’il souhaiterait en remerciement pour ce geste, il demanda
qu’on lui construise un appontement, visible au fond et à gauche. Amarée,
la «bête» de Roger Poulain. A droite, une croix qui fut érigée en souvenir
du drame, qui fit deux cent morts.
…Pour réaliser le second dessin, l’auteur dut traverser la passe, son carnet
de croquis entre les dents.
..On retrouve le même personnage, avec son seau. A côté de lui, le treuil
qui servit à capturer le requin. Sur la jetée, les bouteilles de Roger.
Les lieux ont aujourd’hui un peu changé et ce dessin est l’unique
témoignage de leur état, dans ces années soixante. A cette époque il n’y
avait ni l’eau, ni l’électricité. Le poteau visible date de l’époque où
les Allemands avaient aménagé une batterie, sur le versant sud de l’île
Maïre. Le type au chapeau, qui lave la vaisselle au bout du quai, et celui
qui se fait bronzer étaient mes compagnons de plongée. Sur la plage on
voit notre canot pneumatique et notre moteur de 7,5 CV, matériel avec
lequel nous allâmes récuéprer la roue de gouvernail de «la Drôme», qui git
dans la baie de Marseille, à quelques miles de là, en pleine eau, par 52
mètres de fond.
..Sur la photo ci-après, Roger Poulain, prince des tombants, marquis des
Farillons, reconverti en docte moniteur de plonge, donnant ses
instructions à bord de son «pointû» (dix ou quinze années après l’histoire
du requin).
…En regardant bien on distingue «Centre de plongée des Amis de Îles» .
C’était… il y a bien longtemps. A trois cent mètres vers le large,
l’épave du Liban, un courrier de Corse qui avait coulé là-bas, par 37
mètres de fond, après sa collision avec «L’Insulaire», en 1907.
…Il a pas mal changé. Ses tôles se sont un peu affaissées. Il y a 45 ans
on entrait encore dans ses cales, on pouvait regarder par ses hublots, du
moins ceux que Roger et sa bande n’avaient pas embarqués.
…A l’époque du requin, en 58, Petit embarque comme mousse sur une beau
voilier, un beau tas de bois à l’ancienne : le » Milos «. Capitaine :
Louis de Fouquières. La classe, la gentillesse, la générosité et l’humour.
1..Depuis cette nuit, 31 janvier 2001, Loulou navigue dans les étoiles.
Bonne route à lui.
1..A Paris, Petit et ses amis escaladent les monuments, la nuit. L’hiver,
la flèche de Notre Dame (qui, au passage, entièrement réalisée par
Violet-Leduc, est en bois) remplace celle des aiguilles de Chamonix,
l’été, sport qu’il pratique avec son ami belge Jean Lecomte, rencontré
dans l’île de Riou, déjà mentionnée.
…La médecine le tente, mais son absence de mémoire des données lui barre
ce chemin. Il écrit bien, mais son orthographe est catastrophique, ayant
autant de mal avec les accords de participes qu’avec les masses atomiques
des éléments chimiques.
…Il atterrit en mathématiques supérieures, en «maths sup», dans une
«classe de prépa» du Lycée Condorcet. En chimie, les étudiants ont des
moyens mnémotechniques pour intégrer les éléments de la table de
Mendéléiev. Par exemple, la classique phrase :
Napoléon Mangeait Allègrement Six Poulets Sans Claquer.
Na : le sodium
Mg : le magnésium
Al : l’aluminium
Si : le silicium
P : le phosphore
S : le soufre
Cl : le chlore
Petit complète par les siennes. Par exemple :
Le Foetus, Complètement Nivelé dans les Cuisses de Zoé, se GarGarisait,
Assez Sérieusement emBourbé dans la Krème.
Fe : le Fer
Co : le cobalt
Ni : le nickel
Cu : le cuivre
Z(n) : le zinc
Ga : le Gallium
G(e) : le Germanium
As : l’Arsenic
Br : le brome
Kr : le Krypton.
…Pendant trois années, il rame comme un malheureux, est bon dernier à la
première épreuve de mathématiques, parce que celles-là l’ennuient. Par
contre il excelle en géométrie descriptive, où il est capable de dessiner
l’intersection de deux surfaces, immédiatement après que le professeur a
terminé de formuler l’énoncé du problème. Sa vision «3d», liée à ses
capacités dessinateur, est exceptionnelle, alors qu’à l’époque ces
épreuves de dessin étaient le cauchemar des élèves des classes
préparatoires
…De plus il est trop dispersé, s’intéresse à trop de choses,
extérieurement au Lycée. Sa distraction est déjà légendaire. Un jour, le
réveil sonne, à 7 heures. Vite, il prépare ses affaires, saute dans le
métro de la place Pereire, gagne son lycée de la rue du Havre.Celui-ci est
désert. Je suis en avance, se dit-il. Et il entreprend, sur un tableau
noir, de réviser quelque exercice .A huit heures, le lycée est toujours
désert. Petit est perplexe et le concierge, inquiet, est arrivé. En fait
il n’est pas huit heures, mais vingt heures. Il s’est trompé de douze
heures et est parti au Lycée à l’heure où les gens rentrent de leur
travail. Il ne lui reste plus qu’à faire le chemin inverse.
Il entre à Supaéro avant-dernier.
…A cette époque, l’entrée dans une Grande Ecole est le signe d’une
décompression explosive, chez les étudiants. Les années de maths sup et de
maths spé, avec leurs blouses tachées d’encre, leurs «thurnes» tristes,
volent en éclat.
…Petit survole pendant trois années les matières du programme, mais
approfondit celles qui l’intéressent, dont la mécanique des fluides. Il
acquiert alors dans ce domaine des connaissances qui vont bien en delà de
celles du programme, en fréquentant la bibliothèque. Avec des compagnons
d’école, il dirige «le haut commissariat aux farces et attrapes», qui
laissera la direction de l’école traumatisée pendant de longues années.
…A l’époque Supaéro occupe trois étages dans un grand bâtiment de béton.
Petit remarque que les étages deux et trois sont identiques. Seuls
diffèrent les panonceaux qui sont au-dessus des portes. Aux fenêtres, dans
les couloirs, des vitres dépolies jusqu’à mi-hauteur, sont là pour inciter
les étudiants à se concentrer sur leurs études Il suffit de changer les
lettres en plastique qui sont coincées dans les fentes d’un support
tapissé de velours brun, sur ces panonceaux, pour changer l’apparence du
second étage en celle du troisième étage, et vice versa.
…La nuit, lui et ses camarades bricolent les commandes de l’ascenseur
des élèves et celui des professeurs. Quand on appuie sur le bouton du
deux, on arrive au trois, et vice versa.
…Le lendemain le corps enseignant et le secrétariat sont sous le choc,
d’autant plus que certains, utilisant leurs clefs, ont réussi à pénétrer
dans les pièces. C’est la caméra invisible, vingt ans plus tôt. Certains
sont si troublés qu’ils refusent les explications de l’inspecteur l’étude
:
– Ce sont les élèves qui ont permuté le deuxième et le troisième
étage…..
et rentrent chez eux.
…Petit et sa bande achètent une truite, qu’ils placent, de nuit, dans le
célèbre bassin aux poisons rouges de l’École Normale Supérieure de Paris,
les «Ernests». La truite les dévore. Ils écrivent alors à Normale Sup :
– Merci d’avoir pris notre truite en pension, mais nous aimerions bien la
récupérer.
Mais les normaliens mangent la truite et rachètent des poissons rouges.
…A Supéro, Petit, dont l’attention avait toujours été stimulée hors des
matières de son programme, découvre qu’il existe une autre activité,
beaucoup plus passionnante que l’étude : la recherche. Grâce à l’appui de
son professeur de technologie, qui fait réaliser des maquettes dans ses
ateliers, il monte un laboratoire de mécanique des fluides au sous-sol,
découvre l’inversion de l’effet de sol (rebaptisé et brevetée par la suite
par la firme Bertin sous le nom de «Fix-Tromp»).
(Voir à ce sujet sa bande dessinée «Si on Volait?»). Il rencontre le
Roumain Coanda, inventeur d’un avion à réaction présenté au salon de …
1909, ci-après :
…Aidé, dès le départ, par les solides connaissances théoriques dont il
se dote, il calcule et expérimente ainsi la première tuyère disque
supersonique.
..Il étudie les aspects paradoxaux de jets minces hypersoniques d’air
éjecté sous de fortes pressions, tangentiellement à une paroi lisse comme
un miroir, à travers des fentes de quelques dixièmes de millimètre
d’épaisseur.
…Ses professeurs ne l’encouragent guère. Ils sont agacés parce qu’ils ne
savent pas interpréter ses résultats expérimentaux. Le professeur de
mécanique des fluides est stupéfait lorsque Petit, à l’aide d’un manomètre
à mercure, lui démontre qu’il crée bien, dans sa tuyère-disque de sept
centimètres de diamètre, qui n’émet qu’un chuintement discret, une onde de
choc circulaire, stationnaire, de quelques dixièmes de millimètre de
hauteur.
..Faisant alors recours à l’analogie hydraulique, qui est à l’école
enseignée par le professeur Malavard, il explique que c’est la même chose
que dans un évier.
…Il est convoqué par le directeur, le pointilleux Général de Valroger,
qui lui dit :
– Vous n’êtes pas ici pour faire de la recherche. Si vous insistez, vous
allez négliger les autres matières du programme et nous serons obligés de
vous faire redoubler.
…L’École se termine. Petit ignore les circuits qui le mèneront plus tard
à la recherche. Trop absorbé par ses idées, il ne sait, ni ce qu’est une
publication, ni en quoi consiste la rédaction d’une thèse de doctorat. Le
concept de direction de thèse lui est évidemment étranger.
…Il parvient à décrocher une invitation à passer une année au James
Forrestal Center de Princeton, dirigé à l’époque par le professeur
Bogdanoff. Le voyage aller s’effectue sur le vieux vapeur anglais
Mauretania, plus ancien que le Titanic (un des acteurs mentionne ce
steamer dans une des premières répliques du film).
..Le Mauretania, de la compagnie anglaise Cunard Line, mesurant près de
trois cent mètres de long, fut lancé en 1907. Premier paquebot équipé de
turbines à gaz, et atteignant 51 km/h il conquit ainsi le «Ruban Bleu»,
qu’il conserva jusquen 1929.
…Quand Petit arrive au laboratoire, tout le monde est parti déjeuner.
Ignorant délibérément les pancartes «restricted area, authorized persons
only», Petit explore les halls, les uns après les autres.
…A l’époque, ce laboratoire de Princeton cherche à percer le mystère des
soucoupes volantes, les Américains envisageant encore qu’il puisse s’agit
d’engins secrets soviétiques. Une machine de neuf mètres de diamètre a
donc été construite, mue par un «turbopropulseur» central. Celui-ci est
utilisé pour comprimer l’air sous deux atmosphères, qui est alors dirigé
vers une jupe annulaire et éjecté par une fente circulaire :
…Les Américains espèrent ainsi aspirer l’air qui se trouve sur le dessus
de l’appareil et y créer une dépression, donc assurer sa portance et sa
propulsion.
..Petit inspecte la machine sous toutes ses coutures, monte dedans. Puis,
Bogdanoff étant revenu de son déjeuner, il lui explique qu’elle ne peut
pas marcher et ce qu’il adviendra, lorsqu’on voudra la tester, que le
coussin d’air sur lequel elle évoluera sera terriblement instable.
…Bogdanoff s’étrangle. Il s’agit de recherches menées sous contrat avec
l’Air Force, ultra-secrètes. Petit s’esclaffe, mais est aussitôt prié de
faire ses valises. On ne plaisante pas avec le confidentiel défense. Il se
retrouve dans un sou dans les rues de New York, où il gagne sa vie et son
billet de retour en vendant ses dessins aux passants. Retour, toujours par
bateau, sur le «Liberté», qui effectue là son dernier voyage, ayant été
acheté par les Japonais, qui veulent en faire un hôtel flottant. En 1961
les charters n’ont pas encore été inventés.
…Le puissant navire met le cap vers le Havre, en pleine tempête, au mois
de novembre. Le vent est trois quarts arrière. Au moment où Petit prend le
frais sur le pont arrière, le bateau entre en résonance avec la houle,
dont la distance de crête à crête est légèrement supérieure à la sienne.
Le roulis s’amplifie rapidement et atteint, selon l’enregistreur, trente
huit degrés. A quarante cinq, le bateau chavirait. Le capitaine préfère
alors remettre le cap sur.. Terre Neuve, face à la houle, en attendant que
la tempête se calme.
…L’incident fait deux morts : une passagère sur se brise le crâne en
tombant de sa couchette sur son lavabo et un steward, qui n’ayant pas eu
la présence d’esprit de lâcher le plateau qu’il transportait, se fracasse
la tête au fond d’une coursive, victime de sa conscience professionnelle.
…Petit annule son sursis et effectue son service militaire comme
sous-lieutenant (à l’époque les étudiants de Supaéro, bénéficiaient d’une
formation militaire pendant leurs années d’école). Il est en principe
destiné à être pilote de chasse, en Algérie, sur monoplan T6. Mais,
découvrant par les témoignages d’anciens élèves l’horreur de cette guerre,
il abandonne la chasse pour les transmissions et le chiffre.
Affecté à Fribourg, en Allemagne, dès son arrivée, il sollicite colonel le
commandant de la base aérienne.
– Mon colonel, je suis affecté au chiffrage des documents. Mais je viens
d’apprendre que le capitaine commandant la section militaire de vol à
voile (stationnée sur la base) venait d’être muté. Or je suis issu de
l’École Supérieure de l’Aéronautique et j’ai mes brevets de vol à voile.
– Humm, réponds le colonel, féru de planeur, si je comprends bien j’ai le
choix entre acquérir un bon dirigeant de notre centre militaire de vol à
voile ou un officier du chiffre exécrable.
Il choisit la première solution.
…Sa mésaventure de Princeton détourne Petit pendant quelques années de
la recherche. Délivré de ses obligations militaires, il partage alors son
temps entre la plongée sous-marine, la lithographie, la montagne, la
ferronnerie et le parachutisme à ouverture retardée.
…Mais la mode de la gravure et de la lithographie est passée. Petit
descend alors dans le midi, auquel il a pris goût, et se fait embaucher
dans un centre d’essai de fusées à poudre (la «Société d’Etude de la
Propulsion par Réaction, à l’époque SEPR, devenue plus tard la SEP).
…La photo ci-dessous a une histoire. Les fusées sont essayées sur des
bancs de poussée. Celle que chevauche petit est de taille assez modeste.
On voit qu’elle est posée sur un lourd chariot, reposant lui-même sur des
rails, non visibles. Tout au fond, la fusée pousse sur un dynamomètre.
Pendant les quelques dizaines de secondes que durent le tir l’engin est
observé grâce à un périscope, à partir d’un bunker souterrain situé à
quelques dizaines de mètres de là. Petit est chargé des essais de ce type
de propulseur fonctionnant avec un propulsif solide. Comme il arrive
parfois que le bloc de poudre se fende et que la prise de feu qui en
résulte accroisse la pression de combustion, pour faire face à cet
incident, une «chapelle» a été disposée à l’avant de la virole cylindrique
du propulseur. Elle n’est pas visible sur cette photo. Disons que c’est un
dispositif comportant un diaphragme d’une certaine section, situé dans
l’axe de l’engin, et qui est censé sauter lorsque la pression devient trop
élevée.
… Lors de l’essai le bloc se fend effectivement. La pression monte
aussitôt et le diaphragme lâche. Cette fuite de gaz est censée faire
baisser la pression au point d’éteindre le propulseur. C’est ce qui
résultait des calculs effectués par les concepteurs de la fusée que Petit
était chargé d’essayer. Or, non seulement le propulseur ne s’éteint pas,
mais le jet de gaz qui s’échappe, par l’avant, de la «chapelle», après
éjection du diaphragme, s’avère fournir une contre-poussée supérieure à
cette de la fusée elle-même, dont le divergent est visible, au premier
plan.
…La fusée, montée sur roue, quitte alors son banc d’essai et traverse
l’ensemble du centre de recherche, crachant deux jets de gaz à haute
température, de plusieurs dizaines de mètres de long, l’un par l’orifice
normal, la tuyère et l’autre par … l’avant. L’oeil rivé à l’oculaire de
son périscope, Petit voit passer cet étrange équipage, qui terminera sa
course quelques centaines de mètres plus loin, après avoir volatilisé le
grillage de l’enceinte.
… Si vious regardez cette photographie avec attention, vous distinguerez
deux solides étriers munis de vis de forte section, qui, enserrant les
axes des roues arrières, les plaquent fermement sur le rail-support. Un
dispositif pour éviter ce phénomène de «fusée-baladeuse».
… Mais Petit s’ennuie vite dans ce centre d’essai. Lorsqu’au bout de
quelques mois sa direction envisage de l’affecter à la mise au point du
MSBS, le missile nucléaire destiné à être tiré à partir de sous-marins, il
donne sa démission pour entrer au CNRS, dans un laboratoire de mécanique
des fluides de Marseille.
…Les recherches en MHD (magnétohydrodynamique) battent alors leur plein
dans le monde. Voir à ce sujet la partie MHD du site, soit déjà intégrée à
celui-ci, soit en cours de rédaction
. …Ces générateurs, qui constitueront plus tard le pivot de la guerre
des étoiles, côté russe et plus tard américain, offrent des rapports
puissance sur volume phénoménaux. Une tuyère MHD grosse comme une canette
de bière peut développer plusieurs mégawatts. Voir le principe de
fonctionnement et les détails dans la partie du site réservée à ce sujet.
…L’industrie s’intéresse au rendement : théoriquement jusqu’à 60 %,
contre quarante pour les centrale thermiques conventionnelles. Mais le
fonctionnement implique le passage de forts courants électriques dans des
gaz, a priori peu conducteurs de l’électricité. La machine construite à
Marseille produit bien deux mégawatts, mais pendant un dix millième de
seconde. C’est heureux, car la rafale gazeuse qui traverse la tuyère,
chauffée et expulsée par un explosif, est à dix mille degrés. Néanmoins la
manip, imaginée par un suisse fixé aux USA, Bert Zauderer, est astucieuse.
Tout est si bref que rien n’a le temps de chauffer. Les électrodes sont en
cuivre rouge et la tuyère en plexiglas.
…Si on excepte le labo américain et celui de Marseille, dans les autres
centres où les expériences sont moins fugitives, les chercheurs se noient
dans les problèmes technologiques. Leurs électrodes sont en oxydes de
zirconium et les parois des tuyères sont tapissées de matériaux
réfractaires coûteux et sophistiqués.
…Techniquement, un générateur MHD destiné à l’industrie n’est censé
fonctionner correctement que quand son gaz est à la température d’un
filament de tungstène : 2500°.
…Les chercheurs songent alors à faire fonctionner leur gaz avec «deux
températures au lieu d’une». C’est ce qui se passe dans un simple tube au
néon. Le néon lui-même reste à une température assez basse pour qu’on
puisse toucher le verre à la main. Par contre le «gaz d’électrons libres»
est à plusieurs milliers de degrés.
…De nombreuses équipes se jettent alors dans cette aventure. En France,
le CEA construit le coûteux générateur Typhée, à coup de milliards, dans
un labo grand comme un hangar pour liner. Inversement le générateur
marseillais tient dans un couloir.
…Mais, très vite, les choses tournent mal, partout. Un jeune soviétique;
Vélikhov, qui deviendra vice-président de l’Académie des Sciences et bras
droit de Gorbatchev, prédit la naissance ultra-rapide d’une instabilité,
d’une turbulence du gaz d’électron, à laquelle il laissera son nom.
…Le concept est sophistiqué. Les gens ne comprennent pas bien le
phénomène, en particulier les ingénieurs du CEA. Celui-ci, qui se
développe en un millionième de seconde, et ne laisse pas le temps de
produire un watt, a pour effet de transformer le gaz ionisé qui transite
dans le générateur en une sorte de mille-feuilles, avec alternance de
couches riches et de couches pauvres en électrons libres. Le rendement
s’effondre. Partout, c’est la consternation.
…Le CEA songe alors au «simulateur» du minuscule labo de Marseille et
octroie un petit contrat. Le directeur saute dessus, mais avant l’arrivé
de Petit, non seulement personne n’a la moindre idée pour faire quoi que
soit, mais aucun des chercheurs ne comprend ce qu’est cette mystérieuse
«instabilité de Vélikhov».
…Petit se plonge dans des calculs. En quelques mois il assimile les
connaissances de l’époque, conçoit alors une expérience, qui fonctionne au
premier essai. Jusqu’ici, la rafale gazeuse devait être à dix mille
degrés. Cette température du gaz est descendue à six mille, puis à quatre
mille degrés, en une matinée. Mais la température du gaz d’électrons est
maintenue.
…Petit a trouvé une «démerdante» pour contourner l’instabilité de
Vélikhov, la prendre de vitesse, astuce ne sera redécouverte par un
japonais que quinze ans plus tard. Voir les détails dans la partie du site
consacrée à la MHD.
…Ses collègues, Bernard Fontaine et Georges Inglesakis sont sceptiques.
Lors de la première expérience, ils ont réglé les enregistreurs pour
capter des dizaines d’ampères, mais les spots des oscillos partent dans la
nature. A l’époque où les enregistrements numériques des données sur
ordinateurs n’existent pas on photographe des écrans d’oscilloscopes avec
des appareils polaroïds. Tous les enregistreurs doivent être enfermés dans
des cages de Faraday, et le laboratoire ressemble à un poulailler.
…Ils sont quatre à participer à l’aventure. Le quatrième personnage est
un jeune étudiant, Jean-Paul Caressa. Mais celui-ci, qui vient d’être
intégré à l’équipe, se contente de participer aux opérations en simple
spectateur.
…Petit insiste. On diminue la sensibilité et on enregistre huit mille
ampères.
– Ca n’est pas possible, s’écrie Inglesakis incrédule, à une telle
température ce mélange gazeux est aussi conducteur que du carton !
– On va rajouter deux pour cent de gaz carbonique, lequel va refroidir le
gaz d’électrons, ramener sa température à une valeur proche de celle du
gaz, répond Petit, et il n’y aura plus rien. Ca sera bien la preuve qu’on
est bien en «bi-température».
– Comment sais-tu cela ?
– Je l’ai calculé…
…Caressa n’a pas compris grand chose, mais il s’est bien amusé. En fin
de journée, tout est «dans la boite». Mais dans les mois qui suivent le
climat du laboratoire se dégrade rapidement. Les rêves d’une application
industrielle du procédé (qui est en fait impossible, mais seul Petit le
sait), déchaînent les passions, les ambitions. Valensi, aujourd’hui
décédé, alors directeur du laboratoire, décide d’enlever la conduite des
opérations à Petit pour confier la gestion de ce contrat de recherche à
l’obéissant Bernard Fontaine. Hélas celui-ci, au cours d’une fausse
manoeuvre, détruit à son insu un élément clef de la machine complexe
imaginée par Petit.
…Petit décide de rester au CNRS, mais d’abandonner la recherche
expérimentale, donc de quitter ce laboratoire de mécanique des fluides
marseillais. Il investit de plus en plus en théorie pure, apprend la
théorie cinétique des gaz, l’astrophysique, jette son dévolu sur
l’observatoire de Marseille où il atterrit en 1974. Il y travaille
quelques temps avec son directeur, Guy Monnet, lequel part ensuite diriger
l’observatoire de Lyon.
…Le grand bénéficiaire de son départ, c’est son étudiant, Jean-Paul
Caressa, qui trouvera là la matière lui permettant de rédiger une thèse de
doctorat, laquelle lui vaudra le prix Worthington qui sera le point de
départ d’une carrière discrète, mais réussie, dans l’administration du
CNRS (jusqu’à ces dernières années il avait été directeur du régional du
CNRS pour toute la région PACA).
…Entre 1975 et 1987 se situe une phase de la professionnelle de Petit
qui a été, selon lui, suffisamment décrite dans des ouvrages qu’il a
publiés et à l’issue de laquelle il découvre que la raison d’état existe
aussi dans les sciences. A la fin des années quatre-vingt, il lève les
pouces et se recycle en cosmologie théorique, et au milieu des années
quatre vingt dix en mathématiques.
…En 1965 il avait publié, dans le journal Spirou, le Voyage du Maxiflon
et le Secret du Mælström, deux bandes dessinées, destinées à arrondir ses
fins de mois. En 1979 il publie les trois premiers ouvrages de la série
des Aventures d’Anselme Lanturlu, aux éditions Belin.
…Dans ces années soixante dix se situe un autre épisode «Bande Dessinée»
mais cette fois dans le journal l’Express où Petit publiera quatre double
pages (le gain de l’opération lui permettra de s’offrir sa première
voiture neuve : une 2C verte superbe). Ci-après, un des épisodes mettant
en scène le mathématicien André Lichnérowicz, qui publie les travaux de
Petit à l’Académie des Sciences de Paris et … Pierre Messmer,
ex-ministre des armée, semble-t-il premier ministre à l’époque.
….La BD est signée «Mylos», pseudonyme de Petit à l’époque (qui était
aussi le nom du voilier de son ami Louis de Fouquières, beau-père de
Jean-Jacques Servan-Schreiber, fondateur du journal, alias ( «JJSS» ).
L’histoire se double d’une anedote assez savoureuse. C’est à la demande de
ce dernier que Petit avait composé ces planches. A l’époque Messmer
faisait un discours à l’Assemblée, en séance de nuit. A un moment l’homme
politique a un coup de barre, ne sait plus trop où il en est. Un silence
gênant s’installe et Servan-Schreiber, alors député, lâche :
– Il est compact ……
…Rires dans l’hémicycles, beaucoup de gens ayant dans les jours
précédent dévoré ces pages consacrée à l’ancien ministre des armées.
…A l’époque où il rédige sa thèse de doctorat, Petit commence à se
coucier de se trouver quelques revenus additionnels. La bande dessinée,
qu’il n’a jamais pratiquée, lui paraît dans ses cordes. Il adhère une
demi-douzaine d’album Spirou, fait l’analyse de la manière dont ils sont
construits, puis écrit une même une bande dessinée, qui sera publiée (sous
le pseudonyme de lartie Shaw) dans ce journal en 1965, en demie-page,
hélas, ce qui interdira toute conversion en album. Depuis plus de trente
années, il n’avait pas pu mettre la main sur un exemplaire complet de ce
travail, égaré depuis longtemps à l’occasion de multiples déménagements.
Un annonce, passée sur le site en sept 2001 provoque la réaction d’un fan
canadien, qui possède un exemplaire relié de l’album «Le Voyage du
Maxiflon» et le lui offre. En voici une page :
…Un album qui, une fois scanné, rejoindra les bandes dessinées
disponibles dans le CD qu’il diffuse.
…Parmi les épisodes de la vie de Petit, en voici un, singulier. En 1979
des collègues lui font adresser à son domicile Aixois un dossier de
candidature pour un poste de … cosmonaute. C’est la quête, lancée par le
Cnes, qui se concluera par le recrutement deux candidats, militaires :
Jean-Loup Chrétien, qui volera sur Mir, et son remplaçant Patrick Baudry,
qui volera sur la navette Américaine. Personne ne se fait guère d’illusion
sur le choix que feront les autorités, mais Petit donne suite, pour le
principe. Cet acte de candidature lui vaudra le message suivant :
. ..Suite à ce message, il sera incité à passer une visite «personnel
navigant» chez le premier médecin accrédité venu. Petit s’exécute et se
présente chez le praticien. Dialogue :
– Alors, vous avez l’intention de voler sur quoi ? Avion ?
– Non.
– Planeur ?
– Hmmm. Vous faites du parachutisme ?
– Non.
– De la Montgolfière ? Du ballon ? De l’autogyre ?
Interloqué, le médecin :
– Ecoutez, monsieur. J’ai épuisé la liste de toutes les machines volantes
que je connaissais. Vous avez pris rendez-vous pour une visite «PN». Sur
quoi entendez-vous voler au juste ?
. ..Petit lui tend le fax reçu de Toulouse et le médecin répond, ému :
– Oh… vous êtes mon premier …
..Victime d’un accident du travail en 1976 il dirigera de 77 à 83 le
centre de micro-informatique qu’il crée à la faculté des lettres d’Aix en
Provence. Il créera au passage le premier programme de CAO tournant sur
micro : Pangraphe. Voir le livre du même nom sur le «CD-Lanturlu», qu’il
diffuse via son site.
…En vingt ans, Petit publie trente ouvrages, dont certains ont fait
l’objet de traductions en sept langues. Mais, en France, sa position
d’empêcheur de chercher en rond lui vaut quelques difficultés. Ses
recherches sur les univers gémellaires inquiètent, car, à terme, elles
pourraient rendre possibles les voyages interstellaires. Quant à celles
menées sur des aérodynes discoïdaux capables d’évoluer en air dense à
vitesse supersonique (thèse de B.Lebrun en 87), n’en parlons pas.
…En 98 il réalise que ses recherches d’astrophysique et de cosmologie
théorique, basées sur la théorie des groupes, sont devenues trop
sophistiquées pour être comprise de ceux qui sont censés être les
spécialistes de ces disciplines. Inversement, il remporte un succès
croissant auprès des mathématiciens et des géomètres.
…En 96 les éditions Belin vendent 250 exemplaires pour chaque titre de
sa collection «Les Aventures d’Anselme Lanturlu». Cent quarante en 97. De
plus la maison d’édition, qui monte les prix au fur et à mesure que les
ventes baissent, a refusé quatre Albums : Le Logotron, Joyeuse Apocalypse,
Opération Hermès et le Chronologicon. Petit, qui détient les droits pour
l’édition des ses œuvres sur support numérique (cd) décide de produire
désormais ses albums lui-même.
…La presse boude ses ouvrages, en règle générale. «On a perdu la moitié
de l’Univers», présentation vulgarisée de ses travaux de cosmologie et
d’astrophysique, se vendra à cinq mille exemplaires, grâce à un lectorat
de fans, en dépit d’un silence presse quasi-total, si on excepte une
critique acerbe, publiée dans Pour la Science dans son numéro de juillet
98, sous la plume d’un simple technicien, à l’instigation d’Hervé This,
rédacteur en chef. Petit réclame un droit de réponse, pour dénoncer
l’incompétence du critique, en vain.
…Il avait, en 1977, pris au vol le train de la micro-informatique. En
juin 98 il ouvre son site internet et récolte 30.000 consultations en deux
ans, émanant de 86 pays.
… En 99 il décide de se remettre au parachutisme à ouverture retardée,
après trente huit ans d’interruption. C’est bon, paraît-il, pour déboucher
les artères. La reprise pose quelques problèmes. Petit ne reconnaît plus
rien.
– Ils ont mis le ventral dans le dos…..
La poignée d’ouverture a aussi changé de place (depuis de longues années).
Au lieu d’être sur le sein gauche, elle est sur la hanche droite. Les
membres du club sont assez inquiets. La distraction de Petit est
légendaire (sauf, en fait, quand il est occupé à quelque chose qui
l’intéresse vraiment). Après avoir effectué le nombre réglementaire de
sauts en «automatique» il effectue son premier saut en «ouverture
commandée».
Pendant les travaux, l’aventure continue….
……………………………………………………………………………………………………………A
suivre.
bibliographie
retour page d’accueil
12664