Jordan Peña cartas en francés 2010

Descripción

Jordan Peña cartas en francés 2010

 

 

Jordan Penya,Carta a IDRM,5-11-2010(en frances),.J.Bastide

 

 

Cher ami,

Depuis ma généreuse confession datant déjà de bien des années ( je crois me rappeler, voici déjà près de quinze ans ), dans laquelle je m’attribuais la paternité de l’affaire (H)UMMO, je me dois de la compléter eu égard au fait que s’est écoulé un temps de réflexion appréciable, ne serait-ce que par amitié pour les chers amis que j’ai inévitablement  pu me faire et envers lesquels je désire maintenant rester totalement honnête.

J’aurais pu m’enrichir  avec cette « affaire », et la preuve de ma bonne foi réside bien en ce que je ne l’ai pas fait, bien que je me doive de reconnaître que les professeurs se sont montrés très généreux avec moi, sur le plan pécuniaire s’entend.

Je t’ai choisi, tout spécialement,  pour parachever ma confession, car, en sus de te considérer comme un honnête homme et un ami, ton travail sur l’umocat m’apparaît exceptionnellement  fidèle.

L’affaire Ummo, ainsi qu’elle fut malencontreusement appelée par les « journalistes ufologues » de pacotille, était en fait mon œuvre, mais non de façon totale.

Des écrits comme celui de l’«Ummowoa », de «La guerre d’Iraq », sur « le waam-waam », le rapport de biologie de l’infortunée Alicia, et les lettres postérieures à 1988, y compris celles reçues par mes admirateurs et si ingénus voisins gaulois, N’ETAIENT PAS DE MOI ( 1 ). Il est vrai qu’elles imitaient mon style, mais il était visible qu’il s’agissait là de simples imitations d’un ou plusieurs plaisantins, dont l’identité exacte m’est restée à ce jour inconnue.

J’ai eu quelques collaborateurs à l’étranger, lesquels m’adressaient les lettres de sites éloignés sur le globe terrestre… Des noms ?…je ne suis autorisé à en donner que quelques-uns : Vicente Otuno(+), Norman West, John Child, M.Carrascosa, Alberto Borras,  T. Pastrami, Sean O’Connelly(+), Iker J.( prospérant aujourd’hui grâce à moi ). Je reconnais avoir réussi à y instiller mes connaissances  à travers le personnage (fictif ) de Jhon AXEE. La solide culture que j’ai ainsi pu accumuler au fil des ans dans mon cerveau transparaît ici aussi.( Je demande humblement pardon pour mes infractions aux lois en ce qui concerne Jhon Axee, mes correspondants ayant exigé cette contrition, ce repentir que je veux bien leur concéder, en tant que catholique pratiquant, avec onction.)

J’ai en effet gardé par-devers moi la partie la plus lucrative et croustillante de l’histoire, relative aux précisions que, pour des raisons qui me sont propres, je désire maintenant donner, avant l’énoncé prévisible de nombre de niaiseries et de sottises par les gens, telles qu’il y en a déjà tant eu.

Et ces faussaires s’imaginaient-ils donc  vraiment que j’allais assister, impassible, à une telle usurpation de mon talent  sans piper mot ?… Je le répète,  je ne me suis pas excessivement enrichi avec ce récit, me contentant  d’être un expérimentateur  au nom de la Science, et ce pour le bien de l’Humanité, avec l’aide assurément d’un puissant groupe étranger dont tu devineras l’identité.

Je préférence en l’occurrence, une confession épistolaire, au motif évident que je clos ainsi d’un fermoir d’or le cycle du catalogue ummite. D’un autre côté, c’est bien là ce qu’ont exigé mes correspondants.

De plus, l’existence des textes bâtards mentionnés  m’oblige  à l’heure actuelle  à devoir dénoncer tous ceux qui, sous couvert de l’anonymat, ont abusé de mon œuvre en rédigeant  ainsi ces faux textes, s’inspirant ainsi à coup  sûr de mon œuvre originelle.

 

Prends donc bien note de ceci :

Deux citoyens américains s’appelant les Docteurs  Jonathan F. Mac Guire (+) et son adjoint le professeur Arnold  J. Lebotski, qui travaillaient pour un Organisme Officiel, m’ont contacté voici déjà de nombreuses années à Alicante, en me demandant de les aider à effectuer une expérience sociologique pour le bien de la Culture Occidentale. Vu mon anticommunisme virulent, lors en pleine incandescence, je m’empressai d’accepter, il en fut ainsi, et ils me récompensèrent  alors de telle sorte que jusqu’à aujourd’hui inclusivement, je vis encore grâce à ce salaire, que, pour des raisons évidentes, j’ai réussi jusqu’à maintenant à préserver de l’appétit insatiable de l’Agence de Recouvrement des  Impôts, l’ « Agencia Recaudatora » (Hacienda), avec un pied de nez envers la stupide démocratie instaurée qui NE PEUT PLUS RIEN CONTRE MOI , par extinction de l’action juridique, car ce sont des agneaux décervelés et que je suis un être rationnel, sachant jauger les temps et les esprits.

Mon salaire en ce temps, quoique décent, ne se révéla pas être excessif.

Ils me réglaient  alors en billets américains ( le dollar valait alors soixante pesetas ), et, moi, j’allais, billet après billet, les changer dans les succursales d’Alicante, Madrid et Albacete. Au bureau de change, tout ce que j’avais à faire était de m’inventer un monde imaginaire ( bien qu’inspiré par leurs suggestions ), et à en faire état de façon totalement transparente auprès de tous mes amis et de mes connaissances. Et d’employer aussi parfois, en qualité de scientifique indépendant, le hasard, écrivant ainsi à de parfaits inconnus listés dans l’annuaire téléphonique de la Compagnie Nationale d’Espagne ( CTNE ).

Mon imagination et quelques solides connaissances scientifiques firent le reste.

Le reste de l’histoire est archi-connu.

Voici donc ma confession. Je t’autorise à une divulgation qui se veut pour l’heure modérée, toujours inspirée par ta bonne foi avérée et selon ton excellent jugement.

Je sais, qu’en homme bon et pondéré que tu es, tu m’obéiras.

Rien de plus, cher ami, reçoit et transmet donc – à nos braves et crédules amis – ma nouvelle contribution au devenir humain.

 

Une accolade émue de ton ami,

 

 

  • … et quelques autres, d’encore pire facture, dont je ne me rappelle plus à cet instant.

 

PS : Je nierai ( et à toi le tout premier ) avoir jamais écrit cette missive. Je compte sur ton honnêteté pour ne pas la divulguer, si ce n’est sur umocat, et encore avec des réserves. Aussi bien mon téléphone que mon courrier sont contrôlés, tant par « eux » que par les autres.

 

 

Note du traducteur, Jean Bastide:

 

ET NUNC ?

 

A lire cet aveu, on est dès l’abord frappé par la personnalité infatuée, prétentieuse, orgueilleuse, et pour tout dire infiniment détestable, qui s’en dégage irrésistiblement, sans parler de son côté cupide, de sa croyance religieuse étriquée, voire de son ignorance de l’orthographe ( n’écrit-il pas ainsi « expureos » pour « espureo », espureo étant de plus un authentique barbarisme de la forme correcte espurio, pour « bâtard », se trahissant peut-être ainsi lui-même…).  Sa personnalité était en fait parfaitement adaptée à son rôle, et fût sans doute soigneusement et judicieusement sélectionnée par nos dévoués informateurs sociologues tant peut-être « pour le bien de l’humanité »…que plutôt  pour celui de certaine agence américaine de désinformation anti-communiste lors de la guerre froide.

D’aucuns diront bien sûr que tout ceci est voulu, délibéré, orchestré par les Ummites, faisant remarquer qu’il dit lui-même qu’il niera avoir ainsi avoué, arguant aussi du fait qu’il fait allusion pour finir à un supposé contrôle épistolaire d’« eux » (les ummites ?) et des autres ( les terriens ?). Comme je le dis depuis de nombreuses années à Francine Fouéré –qui peut le confirmer- le caractère  brouillon, grossier et vulgaire de leurs soi-disant caractères – tant  pour leurs lettres que pour leurs symboles mathématiques –  en disent long sur la véracité de ces allégations. Autant il est évident que les superbes caractères grecs, chinois, indiens, hiéroglyphiques ou arabes  révèlent une admirable calligraphie, artistique autant qu’indéniable, autant ceux de Ummo sont de simples trait, sans âme ni génie, forgés qu’ils ont été à la va-vite par des individus bornés aux  imaginations débiles et enfantines. Comme me l’a fait remarquer fort justement Francine, ils ne sont en rien « polis par les siècles ». Un Champollion se serait fort réjoui de leur aspect, sans jamais croire à leur authenticité, à n’en pas douter. Quant au fait qu’ils aient piégé des universitaires, rien d’étonnant puisque les données fournies relèvent parfois de la physique la plus abstraite, mais puisées simplement  entre autres aux sources du génial Andreï Sakharov. Reste que ce modèle gémellaire, bi-univers, est de nos jours totalement dépassé, la densité de matière sombre mesurée – indépendamment  de sa nature réelle –  n’y correspondant pas du tout. Pour autant, et je le répète, la puérilité de leur alphabet suffit à en démontrer l’inanité totale, sans parler du planisphère grotesque autant que délirant de leur supposée planète- ayant été simple préparateur cartographe, je peux néanmoins en juger objectivement. Et pour quel motif ces supposés Ummites auraient-ils dû nous cacher ainsi volontairement leur alphabet réel et leur planisphère authentique? Le secret-défense ummite ? Mais je suis sûr que d’aucuns y croiront encore jusqu’à leur mort, spécialement dans le vivier de très rares physiciens aussi agressifs contre les ufologistes …qu’ignares en ce domaine. On dit que pour le tambour de Cassis, s’il faut verser un sou pour qu’il commençe, il faudra en verser trois pour qu’il s’arrête… de nous casser les oreilles! Il en ira  sans doute de même pour l’affaire Ummo, où le lancement a peu coûté – sinon quelques dollars – mais où la fin sera très chère, très longue et très ardue à obtenir. Tant il est vrai que le conspirationnisme, comme la rumeur, se nourrit de l’inconscient non maîtrisé de l’homme comme de sa méconnaissance quasi-générale des sciences, comme par exemple dans le cas de la croyance aux  trainées de condensation, délibérément empoisonnées, émises par d’étranges avions dans nos cieux, pour ne citer que celle-là, véhiculée jusque dans les milieux de l’« exopolitique », ou la mise en doute générale en Afrique de l’alunissage des américains…Tout récemment, les Haïtiens manifestaient ainsi  violemment contre l’ONU, accusé de leur avoir sciemment …  apporté le choléra. Quant à la dissémination limitée exigée par M.Jordan Pena, rien de tel pour en assurer la plus vaste publicité. J’ajouterais enfin que selon la loi de « l’autorégulation psychologique complémentaire », il est normal qu’un individu de l’acabit d’un Jordan Pena  ne puisse tolérer qu’un Rojas-Marcos, qui en est fort heureusement l’exact opposé. L’affaire Ummo me rappelle d’ailleurs par certains aspects la lamentable farce de l’enlèvement de Cergy Pontoise, à laquelle je n’ai jamais accordé foi, et ce dès la première seconde. J’ai l’honneur de signaler à M. Jordan Pena que, de même qu’un Claude Poher, sa farce ne m’a jamais trompé un instant, même si son ego en sera peut-être affecté, ce dont je doute.  Et nunc ?

 

 

Jean Bastide, 23 novembre 2010

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